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Circonscription no14: Savanne–Rivière-Noire
Désir ardent d’élus à l’écoute de tous leurs mandants
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Circonscription no14: Savanne–Rivière-Noire
Désir ardent d’élus à l’écoute de tous leurs mandants
Dans cette circonscription, les électeurs expriment des avis divergents sur leurs représentants politiques et les enjeux locaux. Bien que certains saluent leur travail, beaucoup critiquent le manque de développement, les problèmes d’infrastructures et le besoin de création d’emplois pour les jeunes. Des préoccupations telles que les inondations récurrentes et la montée de la criminalité sont soulevées. Les résidents appellent à une meilleure communication et à un engagement accru de leurs députés pour résoudre ces problèmes.
Le no 14 (Savanne–Rivière-Noire) est la plus grande circonscription de l’île en termes de superficie et la deuxième en nombre d’électeurs. Elle regroupe, entre autres, Bambous, Cascavelle, Flic-en-Flac, Tamarin, Grande-Rivière-Noire, Case-Noyale, La Gaulette, Chamarel, Le Morne, Baie-du-Cap, Bel-Ombre, Chemin-Grenier, Chamouny et Surinam. Le nombre d’électeurs en 2019 était de 63 500 et le nombre de votes validés, 47 470. Alan Ganoo, Sandra Mayotte et Prakash Ramchurrun, représentants de l’Alliance Morisien, y ont été élus. Alan Ganoo, qui en sera à sa dixième participation aux élections générales cette année, y a été élu neuf fois, dont huit en tête de liste. Il sert la circonscription depuis 37 ans. Alors que les élections sont derrière la porte, les opinions des habitants de cette circonscription divergent…
Siddick Jaunoo, de Chemin-Grenier : «Il n’y a pas de développements majeurs»
Ce laboureur, âgé de 67 ans, explique qu’il est satisfait du travail abattu par le gouvernement actuel. L’augmentation de la pension, ditil, est une bonne chose car elle va de pair avec le coût actuel de la vie. *«Par contre, je suis attristé car je n’ai pas constaté de développements majeurs dans la région de Chemin-Grenier.» *
Dhiren Behari, de Surinam : «Un peu de considération pour les habitants serait bien»
Ce boutiquier de Surinam n’est pas satisfait du travail abattu. «Ni à La Martinière, ni à Balance, nous n’avons eu de développements. À la veille des élections, nous avons accueilli Sandra Mayotte chez nous, mais après, nous l’avons plus revue. Nous avons des coupures d’eau tout le long de l’année. Nous avons entendu dire qu’il y aura un parcours de santé ainsi qu’un centre récréatif, mais rien n’a été fait. Nous avons demandé un dos-d’âne sur la route Martinière car les véhicules roulent à toute vitesse. Je vous avoue que nous ne demandons pas de nous donner du travail car les membres de notre famille ont travaillé pour devenir ce qu’ils sont aujourd’hui. Un peu de considération pour les habitants de l’endroit serait bien. Dans la cour où nous vivons, il y a 35 personnes qui votent.» Un autre membre de la famille Behari déplore l’asphaltage de la route qui est constamment rehaussée. «Cette situation ne nous arrange pas car durant les grosses averses, l’eau se déverse dans la cour et l’inonde.» Elle soutient aussi que les élèves font face à un problème de transport. «Si les enfants ne sortent pas à sept heures pour avoir le premier bus, ils doivent marcher au moins 30 minutes pour aller prendre un taxi qui les dépose à la gare afin qu’ils prennent le bus.»
Hansraj Kanye, de Rivière-Patate : «Il faut construire un trottoir afin de dégager l’eau accumulée»
Ce villageois nous parle de problèmes d’inondation quand il y a des averses. «Nos cours sont inondées. Nous avons porté plainte au District Council mais cela n’a pas changé notre situation. Il faut construire un trottoir afin de dégager l’eau accumulée.» Il ajoute que cette route est empruntée par les touristes qui vont visiter Rochester Falls. Il est temps pour lui que les autorités prennent cette demande en considération car les habitants sont exaspérés par la montée des eaux.
Une habitante de Chamouny: «Notre souci, ce sont les horaires des bus»
Voulant garder l’anonymat, elle explique qu’un nouveau marché sera construit à Chemin-Grenier. «Nous n’aurons pas besoin de nous déplacer à Rose-Belle pour faire nos achats. Notre souci, ce sont les horaires des bus. Ils n’arrivent jamais à l’heure.» Elle ajoute n’avoir aucune plainte contre les trois élus de la circonscription. «Ils sont présents quand il y a des fonctions religieuses. Ils aident aussi financièrement.»
Fareeda Peerbaccus, de Chemin-Grenier : «Il faut créer des emplois pour nos jeunes»
Elle se dit satisfaite du travail abattu par le ministre Alan Ganoo. «Il est un habitué de l’endroit et à chaque fois qu’il sera candidat, il sera élu dans cette circonscription. Je voulais seulement faire ressortir qu’il faut de la création d’emplois pour nos jeunes. Heureusement qu’il y a des hôtels dans le Sud qui leur ouvrent les portes.»
Un habitant de Bel-Ombre : «Ganoo est à peine visible quand nous avons des soucis»
À Résidence Longtil, un habitant nous dit que c’est comme si Bel-Ombre était orphelin de ses députés. «Alan Ganoo, celui que l’on surnomme le roi de la circonscription no 14, est à peine visible lorsque nous rencontrons des problèmes dans la région. Il se présente seulement quand il y a un centenaire ou quand un centenaire est décédé. Les deux autres nous ne les connaissons même pas.» Il élabore sur le fait qu’il n’y a pas d’activités pour les jeunes et que c’est la décadence. «La société s’est détériorée. De nombreux jeunes se noient dans la drogue et deviennent des voleurs après. Ce sont nos maisons qui sont cambriolées. Les caméras installées dans les maisons sont devenues un mal nécessaire. Les boutiquiers travaillent derrière des barreaux en fer car ils craignent pour leur sécurité.»
M. Lacharmante, de Bel-Ombre : «Nous sommes fatigués des fausses promesses»
Cet autre habitant de Bel-Ombre parle des problèmes de drains. «Nous avons été victimes des inondations après le passage du cyclone Belal. Notre endroit a été la proie des eaux. Comme nous sommes sur la côte, il y a eu la montée des eaux et nos maisons ont été inondées. Nous sommes fatigués des fausses promesses des députés car c’est sur le terrain que tout se passe. S’ils ne sont jamais à l’écoute des citoyens, rien ne bouge. Les rares fois où ils ont fait une apparition, ils sont repartis sans trouver une solution aux problèmes des habitants.»
Lingum Moodeely, de Baie-du-Cap : «À la plage, il faut plus de bancs pour les pique-niqueurs»
Lui s’exprime sur les problèmes d’entretien de la plage. «Il faut plus de bancs et de kiosques pour les piqueniqueurs. Il faut entretenir le gazon. Nos députés n’ont rien fait pour l’endroit. Nous n’existons que quand les élections sont proches.»
M. Ramphul, habitant de Baie-du-Cap : «Les jeunes sont laissés-pour-compte et n’ont pas un travail décent»
Il est un ancien assistant de police à la retraite vivant à Saint-Martin, Baie-du-Cap. «Nous avons un gros problème avec les infrastructures routières dans la circonscription no 14. Je peux vous dire qu’au Morne, la route a été endommagée sur une profondeur de six pouces. Imaginez-vous si un motocycliste passe par là ; il peut perdre la vie. Un pont à Souillac est toujours en réparation. Les jeunes sont laissés pour-compte et n’ont pas un travail décent. Si jamais ils réussissent dans la vie, peu d’entre eux restent au pays car ils préfèrent aller travailler à l’étranger.»
Essaic Minerve, du Morne : «On ne voit pas nos députés, sauf pour l’abolition de l’esclavage»
Essaic Minerve, un jeune du Morne, déplore le manque de travail pour les jeunes dans le Sud. «Les jeunes restent toute la journée au bord de la mer. Fort heureusement, ils ne sont pas tombés dans le fléau de la drogue, mais ils sont très démoralisés à l’idée qu’on ne leur donne même pas un travail dans les hôtels de la région sud. Nous n’avons même pas de centre récréatif pour que nos jeunes puissent faire des rencontres, faire du sport. Nous sommes à l’abandon. On ne voit pas nos députés, sauf pour la fonction de l’abolition de l’esclavage. Sipa ti éna lamer, nou mayé.»
Josee Ramalingum, du Morne : «Donnez une chance aux jeunes»
Josée Ramalingum du Morne est très contente de l’augmentation de la pension de vieillesse, mais demande aux députées que les jeunes soient dans leur programme de société afin qu’ils puissent avoir un travail car l’avenir est très sombre pour eux dans la région. «Ils ne peuvent pas trouver de travail. Il faut leur donner une chance afin qu’ils puissent être nos ambassadeurs de demain.»
Madame Gobin, habitante de La Gaulette : «Nous avons un problème de tuyaux cassés»
Bien que satisfaite des développements de l’endroit, elle déplore que les députés ne sont présents que quand il y a une fonction. «Nous avons un problème de tuyaux cassés au morcellement Petit-Morne et l’eau continue à faire des flaques sur le chemin alors que nous souffrons tous les jours de coupures d’eau chez nous. Des officiers au District Council ont été avertis et une visite des lieux a été faite, mais aucune réparation n’a été entreprise jusqu’à présent.»
Prisca Alouette, de Petite-Rivière-Noire : «Notre village est passé par une énorme détresse avec la montée des eaux durant Belal»
La situation qui perdure est aberrante, dit-elle, avec les problèmes de transport. «Le ministre Alan Ganoo, député de l’endroit, aurait dû prendre des actions alors qu’il est le ministre des Transports, mais non… on a toujours souffert de ce problème. Notre village est passé par une énorme détresse avec la montée des eaux durant Belal. Mais au lieu de venir nous rendre visite et de trouver des solutions pour les habitants, les députés ont été à Chamarel où les habitants n’ont pas souffert comme nous, d’autant plus qu’Alan Ganoo est très apprécié chez nous.»
À Tamarin, un habitant qui a voulu garder l’anonymat explique que bon nombre de jeunes sont des victimes de la drogue. «Je suis un père qui souffre car j’ai un fils qui est tombé dans ce fléau depuis un moment, à cause de mauvaises fréquentations. Je ne vous cache pas que ces jeunes n’ont pas d’activités. Ils finissent dans les fléaux. Il faut trouver des stratégies pour donner la chance aux jeunes de montrer leur talent. Que ce soit au travail ou dans le domaine sportif, ils ont besoin de s’épanouir. Ne venez pas chercher nos votes alors que les élections sont derrière la porte. Sortez de vos bureaux et faites des visites régulières pour vous enquérir des demandes des habitants. Nous votons pour des candidats afin qu’ils puissent travailler pour le peuple.»
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