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Journée internationale
Destins de femmes ∣ Pratimah Seegoolam: à livre ouvert
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Journée internationale
Destins de femmes ∣ Pratimah Seegoolam: à livre ouvert
Le vendredi 8 mars, on célébrait la Journée internationale des droits des femmes. L’occasion, à travers cette galerie comprenant quelques portraits, de rendre hommage à celles qui se battent au quotidien, celles qui traversent des obstacles, qui balaient les échecs d’un revers de la main entre des larmes, à coups de courage et de persévérance. Celles qui changent en toute discrétion la vie des autres, celles qui ont des rêves, des ambitions, celles qui montent au créneau pour défendre les injustices. Des citoyennes lambda qui n’ont pas l’habitude d’être sous les projecteurs mais qui portent en elle cette lumière si particulière.
Elle a 45 ans et ce qui la motive, c’est la famille, son papa dont elle s’occupe. Habitante de Ville-Bague à proximité du réservoir La Nicolière, elle fait le va-et-vient au quotidien de son domicile à sa librairie à Triolet. Feuilletons quelques pages de sa vie.
Les livres, la papeterie, elle en connaît un rayon. Pratimah Seegoolam les côtoie au quotidien. Il y a un an, elle ouvre sa librairie en face de la poste de Triolet: l’AS Friendforever Bookshop. Mais avant cela, elle a travaillé dans une autre librairie, toujours dans le même village. «J’y ai travaillé pendant six ans. Tout se passait bien. J’ai appris les rouages du métier là-bas.»
Mais après ces six années, le propriétaire des lieux décède et Pratimah doit se tourner vers une autre alternative pour faire bouillir la marmite. C’est ainsi qu’elle décide de devenir son propre patron. Cela demande d’énormes efforts et d’énergie au quotidien mais qu’importe, elle n’est pas du genre à baisser les bras face aux responsabilités, elle a les épaules solides.
Chaque jour, elle parcourt le trajet de VilleBague à Triolet où elle travaille avec une collègue et se fait aider par sa collégienne de fille après les heures de classe. La maman courage a aussi un fils qui travaille actuellement au sein d’une firme privée. «Il travaillait sur des bateaux de croisière mais maintenant il se sent mieux là où il est. Pas sûr qu’un jour mes enfants reprennent le flambeau de cette petite entreprise de famille. C’est fatiguant et par moments stressant...» Ce qui la motive, elle, c’est l’amour du métier.
Comment balance-t-elle la vie de famille avec la vie professionnelle ? Elle y parvient très bien, explique la gérante de la librairie. Elle a su au fil des années, trouver son équilibre. «Je me lève, je m’occupe de mes enfants, je m’occupe de la maison, je prends ma voiture, je travaille, je retourne chez moi, je m’occupe de ma fille et de mon papa. C’est ma routine. Je m’en sors très bien, je l’avoue.»
Pratimah Seegoolam peut aussi compter sur le soutien de son mari qui l’encourage et l’accompagne dans sa démarche. Celui qui est palefrenier pour le compte du Mauritius Turf Club lui est d’un soutien sans faille. Que ce soit au niveau mental ou émotionnel. Des projets futurs ? Pratimah Seegoolam en a plein la tête mais c’est avec le temps qu’elle saura si ceux-ci se concrétiseront. En attendant, elle fait son petit bout de chemin, à son rythme.
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