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Violence
«Deux enfants maltraités en une semaine, c’est trop !»
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«Deux enfants maltraités en une semaine, c’est trop !»
(Photo d'illustration)
«Deux cas de maltraitance d’enfant en une semaine, c’en est trop», s’insurge Rita Venkatasamy, l’Ombudsperson for Children. Elle fait allusion aux requêtes reçues par la police concernant les cas de Pointe-aux-Sables et de Plaine-Verte. «Ce sont des cas qui m’interpellent. Je suis choquée par ces situations.» Pour rappel, pas plus tard que mercredi, une habitante de Pointe-aux-Sables de 29 ans a porté plainte au poste de police de la localité pour maltraitance sur son fils de quatre ans. Ce dernier a reçu plusieurs coups de savates sur le corps par son père sans que sa mère ne puisse l’en empêcher. De plus, son compagnon a proféré des menaces à son égard et envers ses autres enfants : «Je reviendrai avec un sabre pour te couper toi et tes enfants.»
Le jour même, la mère a décrit la scène aux policiers, expliquant que son fils de quatre ans se disputait avec sa petite sœur à propos d’un jouet quand, dans un accès de colère, le petit garçon a pris les chaussettes de son père et les a jetées hors de la maison. Vert de rage à cause d'une simple paire de chaussettes, le papa s’est saisi d’une de ses savates et a battu son fils avec. Bien que la mère de l’enfant ait essayé de s’interposer, ses efforts sont restés vains et les coups ont continué à pleuvoir. Alerté par le vacarme, le grand-père maternel, qui vit au rez-de-chaussée, est accouru pour secourir son petit-fils. À la vue de ce dernier, le père de l’enfant s’est enfui à moto, tout en proférant des menaces à l’encontre de sa compagne, de leurs enfants et du grand-père.
La mère a montré aux policiers les ecchymoses sur le dos et le front de son fils et a pris un formulaire 58 pour le faire examiner à l’hôpital. Elle a également sollicité une protection policière car elle craint pour la sécurité de ses quatre enfants. Étant donné que le père s’est enfui le jour même, la police s’est mise à sa recherche pour obtenir sa version des faits, le confronter à celle de sa compagne et enfin de l’arrêter pour coups et blessures sur mineur. Hier matin, le papa de l’enfant a été arrêté par la police de Pointes-aux-Sables. Or, selon les derniers renseignements obtenus, la maman ne compte aller de l’avant avec sa plainte car son compagnon lui a présenté des excuses. Elle a appelé la police pour dire que c’est dans un accès de colère qu’il a frappé son fils à coups de savate.
L’autre cas de maltraitance répertorié cette semaine s’est déroulé à Plaine-Verte. Une sexagénaire a porté plainte au poste de police de cette localité contre sa petite-fille de 19 ans. Celle-ci lui aurait fait un chantage émotionnel car elle est à court d’argent. La plaignante a expliqué que la jeune fille est venue chez elle, le jeudi 26 octobre, pour lui demander de l’argent. Quand la grand-mère n’a pas cédé à sa demande, elle l’a aspergée d’eau et lui a balancé son portable à la figure. La jeune fille a aussi essayé de s’en prendre à sa fillette de deux ans qui vit chez sa grand-mère. La sexagénaire a tenté tant bien que mal de protéger l’enfant.
La jeune fille a cependant réussi à égratigner sa fille et pour qu’elle arrête de faire du mal à la gamine, la grand-mère a fini par céder et lui a remis Rs 750. La jeune fille s’est calmée et a quitté la maison. La fillette a été transportée à l’hôpital pour des soins. La plaignante a aussi fait ressortir à la police que sa petite-fille et son arrièrepetite-fille vivaient sous son toit depuis juillet 2021. Cinq mois plus tard, sa petite-enfant a quitté son toit et lui a laissé la responsabilité de la fillette.
La Child Development Unit enquête sur ces cas, de même que la brigade pour la protection de la famille. Alertée à propos de ces cas, Rita Venkatasawmy, Ombudsperson for Children, a déclaré à l’express que dans le cas de l’enfant maltraité à Pointe-aux-Sables, si la maman a accepté les excuses de son compagnon, le fait de ne pas aller de l’avant avec la plainte policière, expose à nouveau son enfant à de la maltraitance. «Et ce faisant, nous ne respectons pas l’intérêt supérieur de l’enfant. Si la mère se retrouve en position de faiblesse c’est parce que son compagnon contribue financièrement aux dépenses familiales. Elle vit dans ce cycle de violence et c’est difficile pour elle de s’en sortir. Néanmoins, si jamais son enfant est encore une fois maltraité, elle doit dénoncer son compagnon à la police car celle-ci est là pour assurer la protection des citoyens de tous les âges.»
Elle est aussi attristée par le cas de cette grand-mère de Plaine-Verte qui doit s’occuper de son arrière-petite-fille de deux ans, enfant de sa petite-fille de 19 ans. «C’est une situation que nous voyons tous les jours. De nombreux grandsparents se retrouvent dans l’obligation d’élever leurs petits-enfants ou arrièrepetits-enfants. Je comprends la situation car l’arrière-petite-fille est elle-même trop jeune pour s’occuper de son enfant. Nous avons plusieurs cas où des jeunes filles tombent enceintes ainsi. Et une fois que l’enfant naît, elles ne peuvent s’en occuper car elles n’ont pas la maturité voulue pour cela.»
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