Que faisaient ces deux policiers dans la cellule de James Koroma, dans la matinée du 18 septembre ? C’est ce que tentent de découvrir les hommes du DI Thakoor de la CID de Grand-Baie. Sont-ils de mèche avec le trafiquant sierra-léonais arrêté quelques jours plus tôt ? Pour l’instant, les deux policiers arrêtés ont décidé de garder le silence.

Deux policiers ont été arrêtés vendredi par l’équipe du DI Thakoor. Ils sont provisoirement accusés de complot. Les deux constables étaient en service, l’un au poste de police de Grand-Baie et l’autre au centre de détention de Piton, lorsqu’ils se sont introduits dans la cellule de James Koroma, un homme d’affaires sierra-léonais de 36 ans. Celui-ci avait été arrêté avec ses deux complices le lundi 11 septembre pour trafic de drogue.

L’arrestation de ces deux constables est survenue après qu’un haut gradé en poste au centre de détention de Piton a reçu des informations selon lesquelles des personnes non autorisées avaient rencontré James Koroma, arrêté par la brigade antidrogue de la Flying Squad lors d’une opération policière dans la rue St-Denis, à Port-Louis. Les enquêteurs avaient imposé un isolement strict au suspect, et personne n’était autorisé à lui parler en dehors des enquêteurs.

Cependant, en visionnant les images des caméras de surveillance du centre de détention, le haut gradé a constaté qu’un constable en poste à Grand-Baie avait eu accès au centre et avait pu rencontrer James Koroma le 18 septembre de 11 h 37 à 11 h 49. De plus, il avait également eu accès aux effets personnels du suspect, en complicité avec un constable en poste au centre de détention. Cette affaire a été signalée à la police pour enquête. Le DI Thakoor et ses hommes ont procédé à l’interrogatoire de plusieurs agents en poste au centre de détention.

Vendredi, les deux policiers, l’un résidant à Lower-Vale, âgé de 45 ans, et l’autre résidant à Melle Jeanne, à Goodlands, âgé de 30 ans, ont été arrêtés. Ils ont fait valoir leur droit au silence et ont sollicité les services d’un avocat. Ils ont comparu devant le tribunal de Rivière-du-Rempart, vendredi, et la police s’est opposée à leur remise en liberté. Ils ont été reconduits en cellule.