Zafeer Islam et Ridhwaan Jahangeer, deux habitants de Chemin-Grenier, ont comparu en cour de Souillac hier pour vol avec violence dans le cadre de l’enquête sur l’agression du pasteur Donovan Lamarque et de ses fidèles. Ils ont été conduits au tribunal sous forte escorte policière. La sécurité avait été renforcée lors de leur comparution pour parer à toute éventualité.

Une petite foule s’était rassemblée devant la cour alors que les suspects étaient traduits devant la justice. La police a objecté à leur remise en liberté conditionnelle. Ils ont donc été reconduits en cellule. Lors de leur audition par la Criminal Investigation Division de Chemin-Grenier lundi, ils ont gardé le silence. D’autres suspects sont recherchés dans cette affaire.

L’enquête est menée par le sergent Lachumun et son équipe sous le commandement du surintendant de police Bhaugeerutty et de l’assistant surintendant de police Callychurn.

Pour rappel, dans les petites heures du matin de dimanche, le pasteur Donovan Lamarque, un religieux principal, et un pratiquant se trouvaient sur la plage de St-Félix, où ils s’adonnaient à une séance de prière, lorsqu’ils ont été attaqués par une dizaine de personnes. Le pasteur s’est fait voler sa chaîne en or, et une somme d’argent a également été dérobée à l’une des victimes. Avant cela, le pasteur et son groupe avaient été violemment agressés.

Cette affaire avait suscité une vive polémique, d’autant plus que le pasteur avait dénoncé le fait que sa plainte n’avait pas été traitée en fonction de la gravité des actes. Un suspect, dont le nom a été cité comme initiateur de l’agression, mais qui n’a pas encore été arrêté faute de preuves, fait l’objet d’une Precautionary Measure (PM). Un habitant de Chemin-Grenier a consigné une PM au poste de police de Line Barracks dans la soirée du 10 mars contre lui.

Selon le plaignant, âgé de 36 ans, il a commencé à recevoir des appels de menace de mort. Des individus l’accusent d’avoir divulgué des informations permettant de remonter jusqu’au présumé instigateur de l’agression. Ce dernier a également publié des propos menaçants à son encontre sur les réseaux sociaux.

Menaces

Le trentenaire affirme craindre pour sa sécurité, car dans le passé, le suspect présumé l’aurait déjà menacé avec un revolver à St-Félix. Il avait été contraint de ne rien dire à la police pour protéger sa famille et lui-même. Il exhorte donc la police à lui fournir, ainsi qu’à sa famille, une protection, car il ne peut actuellement pas se rendre dans le Sud.

En effet, selon les menaces qu’il aurait reçues par téléphone, deux véhicules armés circuleraient autour de sa résidence et à proximité, dans le but de lui nuire ainsi qu’à sa famille. Il est tenu de se présenter au poste de police de Chemin-Grenier deux fois par semaine, conformément aux conditions de sa liberté sous caution dans une affaire de drogue. Toutefois, craignant pour sa sécurité, il informe la police de son incapacité à se rendre dans les environs de Chemin-Grenier et fait cette déclaration par mesure de précaution.