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Interview
Digitalisation et durabilité numérique : Vers une République plus connectée et durable
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Interview
Digitalisation et durabilité numérique : Vers une République plus connectée et durable

Avinash Ramtohul et François Mark.
Cette semaine, nous nous entretenons avec Avinash Ramtohul, ministre de la Technologie, et François Mark, fondateur de ReUse REVAMP, tous deux engagés dans une vision commune d’un progrès technologique responsable. Il est question de digitalisation et de durabilité numérique. Dans un échange franc et sans détour, Avinash Ramtohul a reconnu le retard de Maurice en matière de digitalisation par rapport à d’autres pays, tout en présentant la stratégie nationale visant à rattraper ce décalage. Une stratégie qui se veut inclusive, structurée et tournée vers l’avenir, avec des projets concrets pour une transformation numérique à l’échelle nationale.
François Mark, de son côté, a mis en lumière les enjeux environnementaux liés au numérique. À travers les actions de ReUse REVAMP, il milite pour une réduction de l’empreinte écologique, en particulier grâce à une meilleure gestion des déchets électroniques et à la promotion du réemploi des équipements.
Avant de parler de durabilité numérique, parlons de digitalisation, thème très populaire dont le gouvernement a fait mention dans le Budget. On en est où pour la mise en place et est-ce que ça va tarder car l’île Maurice semble en retard comparativement à d’autres pays ?
Avinash Ramtohul : Aujourd’hui, à l’île Maurice, en nous comparant au reste du monde, en observant l’état de l’économie, pour nous, la question n’est pas de savoir si la digitalisation est facile ou non. Ce n’est même pas une question de savoir si nous en sommes capables ou non. Pour nous, il est clair que la digitalisation est le moyen par lequel nous pouvons transformer l’économie elle-même. Car la digitalisation ne signifie pas seulement l’automatisation d’un processus ou d’une entreprise, elle représente aussi un nouveau modèle de travail. Elle implique une nouvelle mentalité face au travail, un nouvel état d’esprit dans tout ce que nous faisons.
Aujourd’hui, dans une population d’environ 1,3 million de personnes, nous savons qu’un grand nombre de jeunes, de la génération Z et de la génération Alpha, peuvent devenir les leaders de demain, ceux qui dirigeront le pays. Ils sont nés à l’ère de la technologie. Nous devons nous adapter face à cette évolution et révolution digitale et apprendre à vivre avec.
Alors, c’est vrai que nous avons accumulé du retard sur la digitalisation par rapport même aux pays africains. Nous sommes capables de rattraper ces retards. Vous savez, les ressources sont toujours limitées. Les ressources humaines, les ressources financières sont toujours limitées. Nous devons digitaliser tous nos bons processus et nous devons commencer quelque part. Aujourd’hui, par exemple, les services de la sécurité sociale, de santé, de la National Land Transport Authority (NLTA), ce sont des services que nous allons digitaliser. Les plans sont là, prêts à être mis en œuvre pour que nous puissions commencer la digitalisation.
Comment bien digitaliser ? Pas seulement digitaliser for the sake of it, mais comment bien digitaliser. Très prochainement, on va lancer le Blueprint. Et dans le Blueprint, nous pouvons identifier toutes les choses à faire, sans entrer dans beaucoup de détails. Ainsi la digitalisation est une nécessité et nous devons commencer quelque part.
Justement vous le dites commencer quelque part, commencer où ? Par la formation des personnels pour la bonne mise en place ?
Avinash Ramtohul : La digitalisation à Maurice a démarré depuis bien longtemps. Je me souviens qu’à l’époque, un département appelé le Data Processing Division avait été créé sous le ministère des Finances, avec la responsabilité d’automatiser le système de paie pour tous les employés du gouvernement. Et ça, c’était le début. Par la suite, plusieurs travaux et plans stratégiques ont été élaborés et partiellement mis en œuvre.
Aujourd’hui, nous nous retrouvons avec une base. Mais cette base n’est pas solide. Nous devons la consolider pour pouvoir aller de l’avant. Alors, depuis que nous avons pris le gouvernement en novembre de l’année dernière, nous avons entamé des discussions concernant le projet e-health. Nous nous sommes également engagés avec le ministère de la Sécurité sociale sur le projet d’e-social security, ou digital social security. Et aujourd’hui même, nous avons une réunion pour discuter des services en ligne de la NLTA et comment nous pouvons les rendre plus performants, plus faciles à utiliser. Et ça, c’est certainement quelque chose que nous faisons. Mais nous avons déjà commencé. Toutefois, notre priorité reste de consolider la base.
Maintenant, parlons de la formation. Mais tout cela fait partie de ce qu’on appelle le changement organisationnel (change management). La formation en fait partie intégrante. La formation n’implique pas que celle des employés mais aussi celle de la population sur la manière d’utiliser les services digitaux qui seront mis en place. Nous devons trouver un moyen pour toucher un maximum de personnes. Ce n’est pas difficile aujourd’hui car je connais des personnes âgées qui utilisent Google ou Chatgpt pour apprendre de nouvelles recettes ou autres. Les services digitaux devront être rapprochés de notre manière de penser pour que nous ayons une utilisation poussée lorsqu’on va lancer les nouveaux services.
Pour l’«e-education» comment cela va se passer surtout que l’«online learning» est utilisé lorsque nous avons le mauvais temps ?
Avinash Ramtohul : Dans notre système d’éducation, nous avons des éducateurs et des étudiants. Nous avons des connaissances que les éducateurs partagent avec les étudiants. Alors, nous faisons ça dans le système traditionnel, dans les salles de classe. Dans un système qui nous appelle une e-education, nous pouvons faire ça soit directement à la maison avec un étudiant, soit dans un système d’un mélange des deux. On appelle ça un système hybride.
Alors, bien sûr, ça peut se faire à travers les connexions de l’Internet. Un étudiant qui a un téléphone, un smartphone, une tablette, un laptop ou un desktop, il va s’en servir pour qu’il soit connecté avec une plateforme. Et sur la plateforme, il peut y avoir une classe où il est capable de cliquer et de suivre.
Il peut y avoir aussi tout un suivi, un monitoring de quelle classe l’étudiant peut suivre. Il peut aussi faire un continuous assessment. Alors, on va mettre en place une plateforme aujourd’hui qui permettra de faire la classe là tout en assurant qu’il ne peut y avoir aucune tricherie quelque part. Un système e-education sert à connecter un éducateur à un étudiant à travers un réseau pour avoir un sujet, un topic qui est capable d’être vu en texte, en vidéo et aussi en audio. Il y aura aussi un suivi. Il y a beaucoup de facilités déjà que les autres pays utilisent. Et nous, à Maurice, nous sommes bien capables de nous en servir aussi. Il y a tout un plan qu’il faut mettre en place et mon collègue, le ministre de l’Éducation, travaille dans les détails.
Pour venir à la thématique de l’émission, qui est la durabilité numérique, notamment le traitement des déchets électroniques, il y a une jolie collaboration entre le ministère et François Mark. Où cela a-t-il commencé ?
François Mark : Au fait, c’est lors d’un événement que l’honorable ministre nous a connus. Surtout à travers un autre programme éducatif, le STEM Racing. Les déchets électroniques, c’est un gros challenge pas seulement à Maurice. Il y a un joli site web qui s’appelle The World Count. Vous êtes capable, sur le site, de vérifier à peu près 1 000 laptops par seconde de déchets électroniques. Donc, imaginez que, pour compléter ce que le gouvernement est en train de faire, c’est que toutes les familles ne soient pas capables de se permettre d’acheter un appareil. Par exemple, un laptop. Donc, nous, dans nos démarches pour réduire les déchets électroniques, nous nous concentrons sur les laptops.
Justement, comment l’idée de ReUse Revamp est venue ? C’est pendant la pandémie de Covid-19. Nous avons remarqué qu’il y avait beaucoup de familles qui n’avaient pas accès à un ordinateur. Dans certaines familles, parfois, où il y a plusieurs enfants, donc plusieurs classes, les enfants devaient suivre la classe par WhatsApp. Comment remédier à cela ? En réalité, nous avons remarqué qu’il y a beaucoup de personnes, beaucoup de compagnies qui jettent leur laptop quand ça devient lent.
En vrai, n’y a pas de problème, c’est juste que l’ordinateur est lent. Si un ordinateur est lent, ça ne veut pas dire qu’il n’est pas bon. Nous devons réfléchir à ce qui est possible de faire pour le remplacer. Nous avons trouvé un OS gratuit, qui fonctionne hyper bien et qui résout le problème de l’ordinateur lent et rend l’appareil utilisable pour le déployer dans l’éducation.
Je me tourne vers le ministre, comment la démarche de ReUse Revamp entre dans la politique du ministère pour mettre en place ce qu’ils appellent la durabilité numérique ?
Avinash Ramtohul : Notre planète Terre est sensible. Nous connaissons aussi les problèmes liés à la couche d’ozone. Nous savons aussi que nous avons une empreinte carbone qui peut impacter la couche d’ozone. Alors, il est important que nous contrôlions notre empreinte carbone. C’est pour ça qu’au niveau international, plusieurs pays ont pris des engagements. Et là, les Nations unies ont le «drive», qu’ils appellent les Sustainable Development Goals. Il y a plusieurs «goals» dont la planète et sa protection.
Beaucoup d’activités que nous faisons aujourd’hui sont reliées à la digitalisation, à Internet et à la technologie. Vous savez, chaque e-mail que vous stockez a une empreinte carbone. Alors, il est important de faire bon usage de ces outils informatiques sans faire de gaspillage. Il y a une tonne de mails qui sont stockés dans des laptops qui font du gaspillage. Chaque courriel qui peut traverser représente un gaspillage. Le gouvernement prend ce que nous appelons le sustainability très sérieusement. Et le digital sustainability est très important parce que beaucoup de nos activités sont liées à ce que nous pouvons faire dans la vie digitale d’aujourd’hui. Là, nous voyons devant nous le monde physique. Mais il y a aussi un monde virtuel que nous ne voyons pas forcément mais avec lequel nous interagissons et ce que nous faisons a un impact sur la couche d’ozone. C’est pour ça que le digital sustainability devient important.
Dans le Blueprint, nous y accordons une importance. Il y a plusieurs stratégies pour mieux gérer l’empreinte carbone dans les entreprises. L’une d’elles, c’est l’économie circulaire, comme notre camarade François vient d’expliquer. Il y a des laptops qui paraissent être en fin de vie mais ce n’est pas nécessairement une fin de vie. Ils sont capables de revoir, de les remettre sur pied. Alors, c’est le projet que nous faisons avec ReUse Revamp. Quand j’ai rencontré François, pour la première fois, il m’a expliqué ce projet. C’était déjà vendu. François, nous travaillons ensemble parce que je trouve beaucoup de valeur dedans.
Je trouve aussi un alignement entre ce que ReUse REVAMP fait et ce que le ministère et le gouvernement veulent faire concernant la protection de l’environnement. Il ne faut pas oublier que dans le gouvernement, il y a beaucoup, beaucoup de fervent upholders de la protection même de l’environnement. Moi, je partage la même opinion. Au niveau du ministère, mon objectif est aligné avec celui de ReUse Revamp. Il y a deux semaines, j’étais à Bel-Air. J’étais avec l’équipe de Reuse Revamp qui était là. J’étais aussi avec l’équipe de Cyber Caravane qui était là. Nous avons également animé une causerie avec des jeunes.
On a expliqué l’importance de la digitalisation et de la durabilité numérique que les jeunes ont beaucoup appréciée ainsi que les parents. Et là, il y a une deuxième fonction qui est planifiée. Mais pour nous, une activité comme celle-là, de sensibilisation, d’éducation, est très importante. Ça, c’est une deuxième stratégie. La troisième stratégie, pourquoi ne pas utiliser les outils informatiques d’une façon plus efficace. Beaucoup d’entreprises ont ce qu’on appelle un Computer Room. Ces entreprises se débarrassent des ordinateurs qui sont arrivés en fin de vie. Il faut une politique de gestion de ces déchets. Il y a des pays comme la Suisse, comme le Japon qui obligent le fournisseur de l’équipement à aller récupérer l’équipement. Le vendeur remet l’équipement dans le circuit de l’économie après avoir vérifié l’état de l’appareil, ou bien, ils sont capables de renvoyer cela vers le producteur pour le mettre dans la chaîne de production. Chaque end device que nous produisons peut consommer l’environnement. C’est pour ça qu’il est important qu’on optimise ça. Alors, quand on fait quelque chose de différent, on a toute la possibilité de centraliser ça avec la technologie Cloud. Avec Cloud, on a beaucoup d’efficience financière, on a l’efficience opérationnelle, l’efficience aussi en termes de ressources humaines. Alors, ça, ce sont quelques stratégies qu’il y a encore, mais moi, je suis content si l’entreprise mauricienne a largement adopté ça.
Vous étiez invité d’honneur, justement, du lancement officiel de STEM Racing à Maurice. Comment pensez-vous que ça pourrait aider, dans le système éducatif, pour les jeunes, qui sont capables de faire de l’autonomisation, et surtout pour les métiers de demain ?
Avinash Ramtohul : Je commence par féliciter François pour son initiative. Je pense que c’est extraordinaire dans un petit pays comme Maurice. Deuxièmement, j’ai trouvé l’intérêt que les enfants et les élèves ont montré dans ce projet-là, le jour du lancement. Ils ont trouvé la créativité et l’engagement envers la technologie.
Aujourd’hui, quand on parle du sujet STEM, la science, les mathématiques, l’ingénierie, la technologie, je trouve que pour chaque trois élèves, c’est deux garçons, une fille. Et ça, je l’ai aussi observé dans le public, dans la participation. Si c’est comme ça aujourd’hui, dix ans après, la même chose va se répéter dans le monde du travail. Je pense qu’il nous faut encore encourager les filles à se tourner vers le sujet STEM.
On parlait plus tôt de formation mais aussi de formation du grand public car de nos jours, les Mauriciens ont plus tendance à faire usage de tablette pour un usage basique comme regarder des vidéos…
Avinash Ramtohul : Il y a beaucoup de moyens aujourd’hui pour pouvoir montrer aux gens que le sujet STEM est une bonne chose. La dernière fois, la clé de ma voiture qui contenait une batterie était défectueuse. Je suis entré sur YouTube, je me suis demandé comment ouvrir cette clé afin que je puisse enlever l’ancienne batterie et la remplacer par une nouvelle batterie. À travers YouTube, je l’ai fait simplement. Beaucoup de personnes sont capables de le faire. Vous savez, que ce soit YouTube, que ce soit Google, que ce soit les autres applications, l’IA, tout ça, quand ils ont mis en place leur interface, il y a eu beaucoup d’études derrière. Alors, il y a beaucoup de gens qui font ce travail là. C’est un expert qui le désigne. De ce fait, il y a beaucoup de gens qui peuvent le faire très facilement. Il y a deux aspects là-dedans. Il y a l’aspect de design l’application software, de façon à pouvoir respecter le benchmark international. Deuxièmement, il y a un support, qui peut être physique et virtuel. Physique, c’est-à-dire qu’il faut aller vers les personnes, peut-être à travers des kiosques, peut-être à travers un centre social, un centre communautaire, pour montrer comment l’utiliser. Mais de l’autre côté, nous sommes capables aussi de mettre ce qu’on appelle un chatbot. Un chatbot sur le site de ce service-là. Et ce chatbot-là explique bien comment mieux utiliser la technologie. Alors, il y a plusieurs moyens pour nous faciliter l’utilisation de ces services. Ça démarre par un bon design du service.
Mettre en place des projets comme STEM Racing et ReUse Revamp, repose beaucoup sur la collaboration, par exemple avec le gouvernement ou le secteur privé. Comment estimez-vous l’importance des collaborations ?
Avinash Ramtohul : Sans collaboration, rien ne va marcher. Parce qu’une entité, une entreprise, une personne, un pays, tout le temps, nous devons faire un travail en collaboration, en équipe, pour être capables d’atteindre un certain objectif. Alors, la collaboration est très importante. En ce qui concerne la gestion de cette collaboration-là, vous voyez, vous mettez comme ça, «If two men in business always agree, one of them is unnecessary.» Ça veut dire que le conflit est important, mais il y a une façon de gérer le conflit et on doit tout le temps apprendre quelque chose quand on gère un conflit. Si tout le monde est toujours d’accord tout le temps, il n’y a pas d’innovation, il n’y a pas de créativité.
Les prochaines étapes ou projets du ministère pour renforcer la durabilité numérique et mieux gérer les déchets électroniques ?
Avinash Ramtohul : Je ne vais pas vous donner trop de détails là, je vais vous dire d’attendre le Blueprint. Mais ce que je peux dire, c’est que dans le Blueprint, nous avons l’intention de faire beaucoup de bonnes choses et encore une fois, nous ne sommes pas capables de tout faire sans la collaboration. Et là, souvent, on nous parle de PPP. Là, moi, c’est un quatrième P là-dedans, c’est-à-dire Public, Private, People, Partnership, pour que nous puissions réaliser ce qu’on veut réaliser, parce que ce n’est pas juste un projet, un blueprint du ministère de l’IT. C’est un Blueprint pour le pays. C’est un blueprint pour l’avenir.
François Mark avant de parler de ReUse Revamp, en des mots simples dites nous ce que c’est le STEM.
François Mark : En langue simple. Donc, STEM, c’est la science, la technologie, l’engineering et les mathématiques.
C’est une façon qui, bien souvent, mène à une mauvaise conception, selon laquelle ce thème-là est réservé à l’élite. Donc, on va essayer de rendre ça un peu plus accessible. À travers notre initiative, c’était un focus sur la réduction des déchets, mais on a une mission aussi de préparer les jeunes, comment réparer le laptop, parce qu’il y a des workshops qu’on peut faire, de temps en temps, pour aider les futurs utilisateurs du laptop, comment réparer, que ce soit pour vous-même, quand vous utilisez le laptop, ou apprendre à réparer pour les autres, pour la clientèle, ou peut être, si vous êtes dans une communauté, une ONG, donc vous êtes capable aussi, s’il y a un problème technique, vous pouvez réparer. Je vous donne un exemple très simple. Un laptop qui arrête de fonctionner souvent c’est à cause du chargeur. Il est possible aussi qu’il y ait un petit souci avec les touches.
Donc, comment identifier le problème ? Il y en a beaucoup, je peux le dire, autour de moi, beaucoup de techniciens, de calibre, qui donnent un coup de main, pro bono.
Quelle est la mission principale de ReUse Revamp ?
François Mark : C’est vrai que, quand un laptop est défectueux, nous le mettons de côté.
On a un système, un operating system de Google qui est gratuit. Donc, en collaboration avec Google, nous travaillons pour faire des tests et installer dans notre vieux laptop cet OS de Google. Il y a plusieurs personnes qui l’utilisent qui sont incroyables. Les laptops sont beaucoup plus rapides qu’un ordinateur neuf.
C’est là que c’est une solution pour le gouvernement. Le ministère de l’Education maintenant a suivi ce programme car ce concept est capable d’aider à déployer et de rendre accessible la technologie dans une famille. Parce que parfois, dans une famille, on a peut-être un enfant, deux enfants, trois enfants, ou même les parents qui travaillent à la maison. Comment acheter plusieurs laptops en sachant que ça coûte cher ? Quand on récupère un laptop d’une compagnie privée, on ne peut pas vraiment vendre. Nous récupérons ces vieux laptops que nous mettons sur pied avec des frais pour soutenir aussi notre business.
Comment cette initiative va aider l’économie circulaire et quels sont les résultats que vous avez notés ?
François Mark : Nous avons vu un intérêt grandissant car de plus en plus, les personnes veulent déployer rapidement. Il y a deux jours de cela Google a fait un grand pas avec ce qui s’appelle l’IA. Aujourd’hui un appareil qui était considéré comme un e-waste est réutilisable après installation du logiciel de Google. Aussi après cette installation, la personne obtient gratuitement le Gemini AI sur le laptop. On a fini de passer l’étape de sortir cet appareil d’e-waste pour le rendre accessible. Récemment, nous avons eu une rencontre avec l’honorable Collet à Rodrigues pour y importer le projet afin que les Rodriguais puissent aussi en bénéficier. À savoir que notre programme est un programme basé sur l’inclusion et la diversité.
Vous mentionnez souvent la fracture de l’IA. Cela veut dire quoi ?
François Mark : Je pense que beaucoup de personnes utilisent l’intelligence artificielle mais même pas à 1 %. L’utilisation commune c’est pour faire un texte ou des devoirs. Étant longtemps dans le domaine de la technologie, je peux dire que les possibilités de l’IA sont énormes. Avec l’avènement des machines, un des métiers d’avenir c’est le prompt engineering pour les jeunes surtout. Un enfant qui ne réussit pas dans l’éducation traditionnelle peut aussi s’y retrouver après avoir suivi le workshop.
Et le STEM Racing c’est quoi ?
François Mark : Avant tout, je remercie deux personnes qui m’ont introduit cela. Auparavant, l’institution se nommait le Formula 1 School qui est aujourd’hui le STEM Racing. Je remercie Géraldine Secondis et Ludovic Pezé. STEM RACING c’est une compétition internationale où les participants apprennent à fabriquer des voitures de F1 en miniature et son marketing et branding. C’est tout un travail autour. Ce n’est pas juste un jeu là. La personne qui maîtrise cela a beaucoup d’ouverture avec ces skills. Tous les participants de la compétition auront un certificat et bien sûr il y aura un gagnant. Le certificat est reconnu mondialement. STEM n’est pas réservé aux élites. Ce programme permet aux enfants d’y entrer de manière fun et d’apprendre.
La première fois de manière nationale se fera le plus grand championnat de Stem en août. Le but c’est de faire que les jeunes puissent réaliser leurs rêves. Merci aux partenaires comme le ministère, EDB, le centre Rajiv Gandhi, Coeur de Ville et la prochaine tournée avec la Mauritius Data Protection sera à Cœur de Ville Flacq le 31. On a beaucoup de partenaires qui ont rejoint ce projet. Cela fait que nous allons faire de ce projet un succès.
À travers cela nous voulons promouvoir nos jeunes et le mauricianisme. Les jeunes vont participer à un haut niveau. On a dépassé tous les pays à ce jour en étant créatifs dans l’approche en utilisant l’IA pour le design. Mon objectif personnel pour ce programme c’est de poser le drapeau mauricien au World Final.
Je rajoute que la collaboration avec EDB c’est bien plus qu’un logo. Nous travaillons pour que quand nous allons dans le World Final, nous puissions rencontrer les participants autour de nous et établir une collaboration avec Singapour.
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