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Sixième jour de recherches
Disparition de Tareq Narod : entre espoirs et difficultés
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Sixième jour de recherches
Disparition de Tareq Narod : entre espoirs et difficultés

Le lieu où Tareq a débuté sa session de kitesurf avant de disparaître.
Depuis maintenant six jours, les recherches pour retrouver Tareq Narod, porté disparu en mer lors d’une sortie en kitesurf, se poursuivent sans relâche. Face à une météo capricieuse et des conditions maritimes compliquées, les équipes de secours et les nombreux bénévoles engagés redoublent d’efforts sur terre comme sur mer.
Avec la dégradation des conditions météorologiques ces dernières 48 heures, les opérations ont été partiellement réorientées. «On s'est plus concentré sur les recherches terrestres. On fait notre maximum avec les ressources dont on dispose», confie Adel Narod, le frère du disparu. Les plages de Gris-Gris à Pointe d’Esny ont été minutieusement parcourues, tandis que les zones rocheuses et escarpées comme les falaises d’Albion, de Médine et de Flic-en-Flac sont activement explorées. Les endroits inaccessibles sont désormais surveillés à l’aide de drones.
Adel Narod, le frère du disparu.
Malgré le temps qui passe et les houles fortes qui freinent les interventions, les garde-côtes continuent les recherches en mer. Toutefois, selon les proches, les moyens nautiques pourraient être progressivement réduits. «Plus les jours passent, plus les recherches ralentissent. Mais on garde espoir. On aurait pu utiliser des satellites, mais cela coûte très cher : environ 16 000 dollars par jour», explique Adel Narod.
La mobilisation reste impressionnante. «Je remercie profondément tous les bénévoles qui nous aident à Maurice et à travers le monde. Certains se donnent un sacré coup de main, même depuis l’étranger. C’est bouleversant», souligne-t-il. Un bénévole impliqué dans les recherches en mer ajoute : «On a balayé toute la côte ouest, car le courant remonte vers le nord. Pour essayer de retracer le parcours de Tareq, nous avons lancé des balises dérivantes en mer, afin d’observer la trajectoire potentielle qu’il aurait pu suivre.»
Malgré les incertitudes, la police garde un certain optimisme. Selon les autorités, il n’est pas exclu que Tareq soit toujours en vie et ait réussi à s’agripper à sa planche, ce qui aurait pu lui permettre de dériver plus longtemps en mer. Ce scénario, bien que difficile à confirmer, nourrit encore l’espoir des proches et des équipes de secours. La famille, reste déterminée : «Quoiqu’il arrive, on n’aura aucun regret. Quand on a tout tenté, avec tous les moyens possibles, on sait qu’on a fait notre devoir.»
Adel Narod insiste sur l’importance de tirer des leçons de ce drame : «À l’avenir, on sensibilisera ceux qui pratiquent ce sport et on s’assurera qu’un tel incident ne se reproduise plus. Une pensée aussi à toutes les personnes qui ont été perdues en mer.» En attendant, les recherches continuent, portées par l’espoir, la solidarité et une volonté farouche de retrouver Tareq.
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