Publicité

Hippisme

Disqualifié cinq ans pour sa chute grossière sur Special Force

22 août 2024, 17:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Disqualifié cinq ans pour sa chute grossière sur Special Force

Alvinio Roy a tenté de se défendre, mais les images vidéo et les témoignages étaient accablants.

Le verdict est tombé, et il était attendu. Cinq ans de disqualification pour le cavalier Alvinio Roy en raison de sa chute «délibérée» – selon les Racing Stewards (RS) – sur Special Force lors de la 15e journée. Les RS ont établi que la selle du jockey n’avait pas bougé grâce aux auditions des handlers et palefreniers de l’écurie Nagadoo. «Ou pe panse mo finn sote par expre? Mo ti kav kas mo likou», devait lancer Roy dans une tentative vaine de se défendre. Récit de cette enquête.

La ligne de défense d’Alvinio Roy était centrée, du moins au départ de l’enquête, sur sa selle. Lorsqu’il est entré dans sa stalle avec Special Force pour la première fois, tout semblait bien se passer. Toutefois, sa monture a dû être retirée des boîtes en raison des caprices de Romanus. Roy a alors décidé de descendre de son cheval alors qu’il était toujours dans la stalle avant de se remettre en selle peu après.

Il a expliqué que pendant qu’il trottait à l’arrière des stalles, il avait demandé aux handlers de vérifier sa selle, car il avait des doutes. «Mo panse mo lasel i’nn bouze sa ler-la.». «Roy, monte sur ton cheval», aurait-il entendu des handlers, selon lui, sur ordre des commissaires. Il avait alors déjà pris place, pour la deuxième fois, dans sa stalle.

Les RS ont été choqués par une telle déclaration. Ils ont demandé à Roy s’il était sérieux en prétendant avoir accepté un tel ordre, sachant que sa selle avait bougé. «Mo ti pe per donn mwa enn fine si mo pa mont souvalla», a-t-il répondu.

Les handlers ont démoli cette défense de Roy en affirmant que la selle n’avait jamais bougé. Le handler de Special Force ce jour-là, un certain Avinash, a été le premier à le dire. Jean-Noël Keblé, a affirmé avoir tenu le cheval pour que Roy reprenne sa place en selle et a confirmé que la selle n’avait pas bougé. «Besides I was behind him at the gates and the saddle didn’t move», a ajouté Jean-Noël Keblé. «The horse was not sweating either», a-t-il ajouté.

Le chief handler, Nicolas Keblé, avait aussi inspecté le cheval avant le départ. «Mo finn deman Roy trwa fwa si so lasel ti bon. Li’nn dir wi.» Les palefreniers de l’écurie Nagadoo ont également été appelés. Un certain Luximon, le palefrenier de Special Force, a été le premier à approcher le cheval après la chute de Roy. «Non, lasel ti ok.» Même son de cloche pour celui qui a enlevé la selle du cheval. «Lasel ti bon.» Praveen Nagadoo a aussi affirmé qu’il n’y avait aucun souci avec la selle.

En revoyant le film, le commissaire Ally Mohedeen a exprimé son étonnement de voir comment Alvinio Roy était aussi vigoureux en selle pour diriger le groupe, alors qu’il prétendait que sa selle s’était déplacée. Marie Claire Domaingue, la chief veterinary de la Horse Racing Division, jointe au téléphone, a expliqué avoir été tout le temps derrière les stalles ce jour-là mais n’avait pas entendu qu’il y avait un souci avec la selle de Roy.

Ensuite, voyant sans doute sa défense liée à la selle prendre l’eau, Roy s’est concentré sur ses étriers. Il a dit avoir emprunté les étriers de Rye Joorawon. «Zis lasel ki ti pou mwa!» Il a expliqué avoir monté avec ces étriers pour la première fois en course et que ses bottes ne pouvaient pas être complètement insérées à cause du manque de place. Il affirme avoir été débalancé. «It’s your responsibility to find the proper equipment», lui a asséné un commissaire.

Les RS ont trouvé qu’il n’avait fait aucun effort pour se maintenir sur le cheval. «The landing was too perfect for an unforeseen accident.» «Everyone said your saddle didn’t slip.» Le chief stipe n’a pas non plus apprécié que Roy ait tenté de faire croire, à travers ses déclarations sur les réseaux sociaux et à une certaine presse, que les RS étaient à blâmer quant à l’obligation de courir la course malgré une selle déplacée. «Do you want to put the blame on us?» Roy a botté en touche, prétextant qu’il n’avait pas dit cela, mais une séquence vidéo projetée durant l’enquête a prouvé le contraire.

«Ou pe panse mo finn sote par expre ? Mo ti kav kas mo likou ou mor! Si mo ti anvi kokin, ou krwar mo ti pou al swiv linstriksion a la let ?», a lancé Roy dans une ultime tentative de se défendre. Il tentera aussi d’expliquer qu’il n’a que le métier de jockey comme gagne-pain. Qu’il était père de famille.

Alvinio Roy a été sanctionné selon le règlement 80.1.19 stipulant qu’«aucune personne ne doit inciter ou conspirer avec quiconque pour commettre une pratique corrompue, frauduleuse, malhonnête ou interdite en relation avec les courses, l’élevage, l’achat et/ou la vente de chevaux dans aucun pays». Il est disqualifié pour cinq ans.


Ribiero : Mahadia s’en sépare pour de bon

Le feuilleton est bel et bien fini. L’écurie Mahadia se sépare de son jockey brésilien pour de bon. Si l’entraîneur songeait à lui donner une seconde chance, du moins avant le verdict des commissaires, pourtant assez prévisible, il a dû revoir ses plans vu que Marcos Ribiero a été disqualifié pour un an.