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«Objection to departure» à l’encontre d’Ashok Subron et de ses co-accusés
Douze ans après : «Une police qui se respecte aurait dû déjà rayer cette affaire»
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«Objection to departure» à l’encontre d’Ashok Subron et de ses co-accusés
Douze ans après : «Une police qui se respecte aurait dû déjà rayer cette affaire»
Ashok Subron au tribunal de Port-Louis hier.
Le porte-parole de Rezistans ek Alternativ, Ashok Subron, a comparu de nouveau devant le magistrat Prashant Bissoon au tribunal de Port-Louis, hier. Accusé de ne pas avoir obéi aux instructions de la police lors d’une marche pour une nouvelle République en mars 2012, Ashok Subron est poursuivi aux côtés de Devianand Narain, Serge Jauffret et Sandiren Ramasamy pour non-respect des ordres de la police. La police a en effet déposé une objection to departure contre Ashok Subron et les autres accusés, leur interdisant de quitter le territoire mauricien. L’affaire sera prise sur le fond le 23 janvier 2025.
Il est reproché à Ashok Subron et aux autres représentants de syndicats de n’avoir pas respecté les consignes de la police lors d’une marche pour une nouvelle République en mars 2012. Environ 800 personnes y avaient participé pour sensibiliser le public au projet d’une nouvelle République. Lors de l’audience d’hier, le magistrat Prashant Bissoon a maintes fois rappelé l’importance d’écouter cette affaire au plus vite compte tenu du nombre d’années écoulées. À sa sortie du tribunal, Ashok Subron a vivement critiqué l’action de la police. «C’est comme vivre dans Alice au pays des merveilles. Après 12 ans, la police, dirigée par le commissaire de police et prenant des instructions du Premier ministre, décide de déposer une objection à mon départ ainsi qu’à celui de mes camarades. C’est extrêmement grave. Les Mauriciens doivent se poser des questions sur ce qui se passe avec notre police. Elle est utilisée à des fins politiques en pleine campagne électorale», a-t-il affirmé.
Ashok Subron a lancé un appel aux Mauriciens de réfléchir au rôle de la police : «Elle est là pour assurer la sécurité publique, pas pour servir de police au service du pouvoir. Il est crucial de mettre un terme à cette situation, surtout en période de campagne électorale. La police doit rester neutre.» Il a aussi fait ressortir qu’à ce jour, aucune enquête n’avait été menée à leur encontre dans cette affaire. Et soudainement, la police a décidé de les inculper. «Jusqu’à maintenant, la police n’a pris aucune déposition. Je n’ai jamais reçu de convocation. Dès que j’ai annoncé ma candidature, on m’a informé que je devais me présenter devant le tribunal dans les 24 heures, sinon, j’allais être arrêté. C’est un abus de procédure. Une police respectable aurait dû déjà rayer cette affaire depuis longtemps, mais au lieu de cela, ils déposent une objection à mon départ comme si on comptait fuir le pays. Il est temps de rendre à la police ses lettres de noblesse. Une police qui protège, pas une police qui agit comme le bras armé du régime en place», a insisté Ashok Subron.
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