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Accro à l’héroïne depuis 25 ans
«Doz méthadone-la diminie brit, be ou refat yen brit»
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Accro à l’héroïne depuis 25 ans
«Doz méthadone-la diminie brit, be ou refat yen brit»
Il consomme de l’héroïne depuis 1999. Cela fait 25 ans que Roger (prénom d’emprunt), a sombré dans cet enfer qu’est la drogue, et de laquelle «seule, la volonté peut aider à s’en sortir». Depuis mercredi dernier, la méthadone, un opioïde synthétisé utilisé dans le traitement de la désintoxication, refait débat car ce sont les infirmiers qui se sont vu réattribuer la tâche de sa distribution aux patients souffrant de toxicomanie. S’ils clament ne pas en avoir le droit, le ministère affirme que si, tant qu’il n’y a pas lieu d’effectuer un quelconque mélange.
Mais qui de mieux placé qu’un patient-consommateur lui-même pour nous en parler. Une personne qui, malgré ses brillantes études, a vu toute sa vie basculer. Selon Roger, qui explique qu’il maîtrise bien le sujet, bien que le médicament ait été introduit sur une base pilote à Maurice et qu’il ait quand même apporté des résultats positifs, sa distribution a toujours fait grincer des dents. Cependant, ce n’est, hélas, pas le seul manquement qu’il décriera. «Ena dimounn finn resi sorti dan ladrog gras a méthadone. Ena pe travay aster korek, normal. Selman li pa korek ek ou pa gagn enn konpran kan doz-la bese, alor ki ou pa mem pas ar dokter, ou pa kone kan lapolis infirmye ou kan infirmye dokter, parski sak kou zafer-la sanze ek zot refiz kominik ar nou.»
D’après cet homme, que nous avons rencontré dans un faubourg de la capitale, lorsqu’un toxicomane souffre de manque, il se rue vers la facilité. Sans secret, la seule chose qui l’importe à ce moment-là sera de se procurer sa dose de drogue, et dans les plus brefs délais. Revenant à la méthadone, Roger précise que le même scénario se produit lorsqu’un toxicomane entre dans un programme de désintoxication, sauf qu’il est peu compris par les membres du personnel de santé, ce qui complique la chose. Précisant qu’il ne veut pas généraliser, Roger souligne que c’est ce «tas de confusion et de complexités» pour «zis ed ou aret droge» qui aurait banalisé ce programme et découragé les patients, qui préfèrent aller toquer à la porte «d’enn marsan ladrog».
Et il ajoute : «Nou pa zis droge, nou imin ousi. Parfwa, nou gagn bann anpesman ek kouma ou rat enn randevou ar dokter, zot bes ou doz méthadone si ou lor tretman. Be zot kone kan doz-la diminie brit, nou pou refat yen brit. Dimounn-la so lekor an mank, li pou re aste ladrog lerla, ou konpran...»
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