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Dr Lukshana Ramanna : l’art maîtrisé de la médecine esthétique
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Dr Lukshana Ramanna : l’art maîtrisé de la médecine esthétique

Je suis une dermato esthétique», affirme avec assurance Lukshana Ramanna.
Depuis quelque temps, les centres esthétiques fleurissent aux quatre coins de l’île. Jamais les Mauriciens n’avaient témoigné d’un tel engouement pour la médecine esthétique. Acné, cernes, joues creuses, vieillissement cutané, mésothérapie, nettoyage en profondeur de la peau, peelings, botox, greffes capillaires… Le désir d’un physique parfait semble s’être érigé en obsession dans une époque où l’apparence règne en maître. Mais dans ce foisonnement de salons et d’instituts – parfois ouverts sans réelle réglementation ni supervision médicale – se dessine une silhouette à part : celle du Dr Lukshana Ramanna.
Là où d’autres improvisent, elle incarne l’expertise. Médecin diplômée en médecine esthétique, dermatologie et transplantation capillaire, elle allie rigueur scientifique et sens aigu de l’harmonie. Une différence essentielle, presque éthique, dans un domaine où la beauté ne devrait jamais être laissée au hasard. «Je suis une dermato esthétique», affirme avec assurance Lukshana Ramanna. Un choix de spécialisation qui étonne parfois tant il s’éloigne des sentiers plus classiques de la dermatologie médicale. Pourquoi ne pas avoir opté pour une carrière plus traditionnelle ? «Les circonstances !», répond-elle simplement.
À l’heure de poursuivre sa spécialisation à l’étranger en 2016 – une nécessité pour tous les médecins mauriciens désireux de se spécialiser faute d’institut local –, une opportunité s’est présentée : intégrer la fonction publique. Elle choisit alors de servir comme médecin généraliste au sein du secteur public, tout en gardant un œil sur son véritable intérêt : l’esthétique médicale. Le parcours du Dr Ramanna force le respect : une maîtrise en dermatologie clinique de l’université de Cardiff au Royaume-Uni, un diplôme universitaire en esthétique et dermatologie cosmétique de la prestigieuse Harley Academy à Londres et un investissement personnel conséquent. Une somme qui témoigne de son engagement total pour cette discipline.
À la différence d’un dermatologue conventionnel – dont le champ couvre les maladies de la peau, des ongles et des cheveux, y compris les cancers cutanés –, la dermatologie esthétique traite principalement les préoccupations liées à l’apparence : rides, taches pigmentaires, cicatrices, relâchement cutané, chute de cheveux… Un travail de précision, qui requiert à la fois rigueur médicale et sensibilité artistique. Aujourd’hui, Lukshana Ramanna est l’une des rares praticiennes à Maurice ayant complété un parcours universitaire en dermatologie esthétique et exerçant pleinement dans ce domaine. Il s’avère que plusieurs centres de beauté dans le pays collaborent avec des généralistes certes, mais pas avec des spécialistes du domaine.
Dans un secteur en plein essor mais souvent livré à des pratiques approximatives, la présence du Dr Ramanna assure, incarne la compétence et trace la voie d’une médecine esthétique éthique, exigeante et professionnelle. Sinon, Lukshana Ramanna ne se fond dans aucun établissement comme une employée parmi d’autres. Elle ne «travaille» pas dans un centre esthétique ; elle y apporte sa signature. Chaque lieu avec lequel elle collabore relève d’un partenariat choisi, d’une affinité professionnelle fondée sur la rigueur, le respect de la médecine et la qualité du matériel de santé. On peut ainsi croiser sa silhouette – petite mais assurée – dans les couloirs du Centre de chirurgie esthétique de l’océan Indien, chez Regenesis ou encore à la Fidere Clinic. À noter que les prix ne sont pas uniformes dans les trois centres.
À Maurice, les problématiques de peau les plus fréquentes restent l’acné et le mélasma, une affection cutanée marquée par l’apparition de taches brunes ou grisâtres, souvent concentrées sur le visage.«C’est ce que je vois le plus en consultation», explique Lukshana Ramanna. Mais au-delà des pathologies dermatologiques, de plus en plus de patients franchissent la porte de son cabinet avec une seule motivation : le rajeunissement. Dans ce type de démarche, deux profils émergent : ceux qui arrivent avec une idée très précise en tête – une injection de botox, un peeling chimique, un traitement des cernes – et ceux qui, au contraire, ne savent pas exactement ce qu’ils recherchent, mais sentent simplement le besoin de «paraître mieux».
C’est alors que le rôle du médecin prend tout son sens. «Il faut évaluer ce qui est faisable, ce qui est raisonnable, ce qui est sécuritaire», insiste-t-elle. Entre souhaits et réalité médicale, c’est au praticien de guider. Et lorsque le doute plane, Lukshana Ramanna tranche avec assurance : «Do we need a peeling, an injection, a surgery? I decide!»*
L’aspect financier reste un point crucial dans le parcours esthétique. «Il faut prévoir un budget pour le traitement»*, insiste Lukshana Ramanna. «C’est très décourageant, voire démoralisant, de devoir interrompre un protocole en cours faute de moyens.» Pour cette raison, elle tient à être transparente dès la première consultation. «Il est essentiel d’informer le patient dès le départ sur l’ensemble des coûts, afin qu’il puisse s’engager en toute connaissance de cause.»
Un secteur en plein essor, mais encore peu encadré
La question de l’encadrement de la médecine esthétique à Maurice devient de plus en plus pressante, à mesure que le secteur connaît un véritable boom. Si certains produits, comme le botox (nom de marque), sont strictement réservés aux professionnels de santé, d’autres traitements, comme le peeling chimique – pourtant potentiellement dangereux s’ils sont mal utilisés – restent accessibles au grand public. «J’utilise exclusivement des produits de la marque mesoestetic®, qui ne vend qu’aux médecins et professionnels de santé», précise Lukshana Ramanna. Une garantie de qualité et de sécurité, selon elle.
Or, dans la pratique, certains salons esthétiques proposent ce type de prestations sans encadrement médical qualifié. Une situation préoccupante, mais pas illégale pour autant, faute de réglementation spécifique dans ce domaine à Maurice.
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