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Viol impliquant Abdool Rahim
Emmeline Gautheron souhaite témoigner pendant le procès
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Viol impliquant Abdool Rahim
Emmeline Gautheron souhaite témoigner pendant le procès
Husein Abdool Rahim a demandé la radiation des charges de viol contre lui car, selon son avocat, il n’y a pas de garantie que la plaignante, Emmeline Gautheron, une Française, sera présente en cour pour donner sa version des faits. Cependant, la victime a signifié son intention de faire le déplacement dans le cadre de cette affaire dans une lettre envoyée au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP).
C’est le 28 septembre que la cour de district de Rivière-duRempart se prononcera sur la motion de radiation des charges déposée par Mᵉ Assad Peeroo, avocat de Husein Abdool Rahim, l’homme derrière la chute de Ravi Yerrigadoo. Lors des débats, l’avocat avait souligné qu’il n’y avait pas de garanties qu’Emmeline Gautheron soit à Maurice pour témoigner lors du procès. De plus, il avait fait ressortir que la jeune femme, en vacances à Maurice au moment des faits, avait porté plainte contre Husein Abdool Rahim en août 2019, alors que le délit de viol et de sextorsion aurait été commis en janvier et en mars de la même année. «Mon client a été convoqué 14 mois après. Pourquoi la police n’a pas jugé nécessaire d’avoir la version de mon client ?» a demandé Mᵉ Peeroo à l’enquêteur principal lors de l’exercice de contre-interrogatoire. Ce dernier a alors expliqué qu’il fallait procéder à des vérifications. Le DPP a objecté à cette motion de Mᵉ Peeroo.
Mais selon les informations disponibles, Emmeline Gautheron a signifié son intention de venir à Maurice pour témoigner. Elle a envoyé une lettre au bureau du DPP en ce sens. «Je suis venue seule en visite à Maurice et j’ai été escroquée, violée, harcelée, et j’ai subi toutes sortes d’abus de la part de cet homme», a fait ressortir la Française dans sa correspondance. «J’ai noté que l’affaire est toujours au stade pro forma sous la référence 1702/21 au tribunal de Rivière-du-Rempart, et a été renvoyée au moins cinq fois pour des raisons qui me sont inconnues. Je suis la victime et le seul témoin dans cette affaire.»
Emmeline Gautheron a aussi précisé que pendant sa déposition, les officiers de la Central Crime Investigation Department (CCID) ont été efficaces, mais qu’elle trouve anormal que l’interrogatoire de Husein Abdool Rahim ne survienne que deux ans après sa plainte. «De plus, pendant les trois années qui ont suivi ma plainte, ni le CCID ni le DPP n’ont jamais répondu à un seul de mes mails, ni ne m’ont contactée pour m’informer de la suite de la procédure. Je trouve que la police a agi d’une façon très légère (…).» Entretemps, souligne-t-elle dans sa correspondance, Husein Abdool Rahim a entamé des poursuites judiciaires contre elle en France et continue à ternir sa réputation.
Quant à l’accusé, il a soutenu, en cour, que toute cette histoire est un coup monté. Pour rappel, dans sa déposition, Emmeline Gautheron a expliqué qu’au moment où le suspect et elle-même séjournaient à Péreybère, elle aurait commencé à recevoir des menaces en ligne de la part d’un inconnu. Après en avoir parlé à Hussein Abdool Rahim, celui-ci lui aurait demandé d’accéder aux demandes du harceleur, soit de se déshabiller devant une webcam. De cette façon, aurait-il prétendu, un de ses amis pourrait identifier le harceleur si elle maintenait la conversation pendant suffisamment longtemps.
Mais en janvier 2019, la Française, alors âgée de 28 ans, aurait découvert que ce serait Husein Abdool Rahim lui-même qui serait derrière cette manipulation. Dans sa plainte, elle avait précisé que cet «inconnu» l’a aussi violé, et elle a reconnu Husein Abdool Rahim. Ce dernier s’était fait connaître en 2017 lorsqu’il avait défrayé la chronique en provoquant la démission de l’ancien Attorney General Ravi Yerrigadoo dans l’affaire Bet365, avant de se rétracter.
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