Avec cette émission d’actions pour être vendues au grand public, Emtel cesse d’être une société privée pour s’afficher comme une compagnie publique, dans le sens où l’accès à l’actionnariat est ouvert au marché boursier.

Son nom est devenu au fil du temps synonyme du service qu’elle rend à la so¬ciété mauricienne dans le domaine de la technologie mobile: Emtel. Cependant, aujourd’hui, lors d’une conférence de presse animée à l’hôtel Hennessy Park, Ébène, Anil Currimjee, le président du conseil d’administration de cette entité, Iqbal Oozeer, son Managing Director de même que Kresh Goomany, son Chief Executive Officer (CEO), il ne sera pas question des dernières innovations-produits d’Emtel mais de sa décision d’offrir la possibilité au plus petit jusqu’au plus gros investisseur institutionnel d’avoir accès à son actionnariat dans le cadre d’une offre publique initiale, qui marque la fin de son statut de compagnie privée.

Ce sera lors de cette conférence que la version finale du prospectus en vue de cette offre publique initiale sera distribuée.

Selon toute probabilité, ce sera le 5 juillet que les actions d’Emtel, celles appartenant déjà à ses propriétaires et celles dont l’acquisition a été rendue possible grâce à cet exercice d’émission publique d’actions, seront officiellement cotées en Bourse. On aura ainsi l’occasion de mesurer l’importance de cette société réputée pour son goût du risque depuis son entrée en scène.

En effet, la date de cette conférence n’a pas été choisie au hasard. Car l’aventure d’Emtel dans le monde de la technologie mobile a démarré le 29 mai 1989.

Et du coup, elle s’offre le qualificatif de premier opérateur de téléphonie mobile dans cette région du monde. Depuis, l’innovation ne s’est jamais trop éloignée de ses stratégies commerciales. Les nombreuses initiatives prises dans ce domaine dans le souci d’améliorer constamment le niveau de connectivité en sont la parfaite illustration. Parmi celles-ci relevons:

• L’Internet sans fil à haut débit ;

• la connexion à des câbles de fibre optique sous-marins ;

• l’installation d’un centre de données dotés des derniers atouts technologiques ;

• la transition vers les facilités offertes dans le cadre de la rentrée en scène de la cinquième génération (5G) de solutions et de services dans le domaine de la technologie mobile avec un débit maximum de 20 Gbits/s contre les 1 Gbit/s de la précédente génération.

En un mot, il n’y a pas une avancée de la technologie mobile qui échappe à la vigilance des directeurs d’Emtel.

Puisque le monde de la technologie mobile n’a plus aucun secret pour les dirigeants d’Emtel, ce goût du risque, une des principales caractéristiques de cette société va s’afficher dans un domaine inexploité jusqu’ici.

Qui parle de Bourse ou d’ouverture de son actionnariat au marché présuppose cette obligation à jouer dans la transparence selon les règles propres au secteur boursier. Après 35 ans à opérer dans les paramètres de ses officines, Emtel livre ses opérations au minutieux examen du public. Avec la Bourse, on la joue cartes sur tables depuis le montant de ses chiffres d’affaires, la mise en évidence des atouts des opérations de la société à réaliser des bénéfices, sa capacité à ramener des profits et l’obligation de donner des explications en cas de pertes, ou encore le montant de sa contribution à la trésorerie de la Mauritius Revenue Authority, organisme chargé de remplir les caisses de l’État.