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Incident à la Citadelle

Encore quatre suspects devront être arrêtés, selon le SP Ghoora

14 novembre 2023, 12:00

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Encore quatre suspects devront être arrêtés, selon le SP Ghoora

• Le portable de Jameer Yeadally examiné par l’«IT Unit» de la police

Le conseiller du vice-Premier ministre et ministre des Collectivités locales, Anwar Husnoo, était de retour aux Casernes centrales lundi matin dans le cadre de l’enquête sur les incidents survenus à la Citadelle. Le portable de Jameer Yeadally a été examiné par l’IT Unit de la police en sa présence. Il a collaboré avec les enquêteurs qui n’ont alors pas demandé de Judge’s Order. Il a ensuite été autorisé à rentrer chez lui et devra se tenir à la disponibilité des enquêteurs si ces derniers ont encore besoin de lui.

Selon l’avocat d’Anwar Husnoo, Me Assad Peeroo, Jameer Yeadally aurait agi comme «whistleblower» dans cette affaire. «Mon client ne doit pas être traité comme un suspect. Il a agi avec responsabilité et a aidé la police afin d’aider et de prévenir un acte criminel. Il était en possession d’informations sur de possibles incidents qu’il a relayées à la police», explique Me Peeroo. Selon des sources policières, Jameer Yeadally a participé jeudi à une parade d’identification et a été confronté à un agent de sécurité de service ce jour-là. Ce dernier a confirmé la présence de l’«advisor» se trouvait à l’entrée de la Citadelle et a dit qu’à aucun moment il n’était avec le groupe qui semait le trouble. Des policiers sur place ont aussi dit aux enquêteurs que Jameer Yeadally n’était à aucun moment entré dans la Citadelle et qu’il était resté devant l’entrée.

Le vendredi 10 novembre alors que le surintendant de police (SP) Heman Dass Ghoora de la Major Crime Investigation Team Sud était contre interrogé par l’avocat d’un des suspects, le haut gradé a précisé qu’il n’y a aucun enregistrement des caméras de surveillance montrant Jameer Yeadally agissant de manière violente lors des incidents survenus à la Citadelle. Par ailleurs l’un des suspects arrêtés, Shehzaad Seeroo, qui dit avoir agi comme médiateur pour calmer les esprits et qui s’est ensuite fait agressé par un groupe d’individus, a comparu en cour lundi matin. Il a été reconduit en cellule. Les débats pour sa remise en liberté sous caution se poursuivront ce mercredi. Il a retenu les services de Me Shakeel Mohamed.

Cinq autres suspects, à savoir Yul Ruhomally, Sheik Khan Peerally, Yousuf Mungroo et les frères Djibrail et Tawqeer Munsoo, ont comparu devant la justice lundi après-midi. Leurs hommes de loi, Me Rama Valayden et Naushad Paurobally, ont déposé une motion pour leur remise en liberté qui a été fixée le 21 et 23 novembre. Le SP Ghoora a été contre interrogé par Me Rama Valayden sur la progression de l’enquête. Le haut gradé a expliqué que l’exercice de visionnage des caméras dans la région de la Citadelle a été complété et qu’il y a quatre autres individus recherchés. Le SP Ghoora estime que cela peut prendre jusqu’à la fin du mois pour interpeller ceux recherchés.

À sa sortie de la cour, Me Rama Valayden a déclaré qu’il compte apporter son soutien afin que les quatre individus recherchés se rendent à la police le plus vite afin d’éviter toute attente et que l’enquête soit bouclée au plus vite car des innocents se retrouvent en détention selon l’avocat. Ses clients, a-t-il ajouté, étaient sur place pour placer des banderoles dans le cadre de la marche pour la Palestine, autorisée le matin du 27 octobre, avant le concert et qu’il n’y avait eu aucun incident lorsqu’ils étaient sur place. Selon Rama Valayden, ce serait un autre groupe qui n’a rien avoir avec le groupe organisateur pour la marche de la Palestine qui était venu semer le trouble dans la soirée.

Jusqu'ici, il y a eu 26 arrestations dans le sillage des violences perpétrées lors du Gran Konser à la Citadelle dans la nuit du 26 octobre, organisé par le groupe Attitude pour une levée de fonds pour des organisations non gouvernementales.