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Dilemme des parents
Entre accessibilité financière et sécurité des enfants
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Dilemme des parents
Entre accessibilité financière et sécurité des enfants
(Photo d'illustration)
Dans un contexte économique difficile où de nombreux parents gagnent moins de Rs 10 000 par mois, trouver une solution de garde abordable pour leurs enfants est devenu un défi de taille. Face aux tarifs des crèches agréées débutant à Rs 4 000 et augmentant en fonction des services proposés, de nombreux parents recherchent des alternatives moins onéreuses. Ils confient donc leurs enfants à des personnes non qualifiées et sans autorisation pour exploiter des crèches.
Ces établissements clandestins, bien que moins chers, présentent des risques énormes pour la sécurité et le développement des enfants. Le cas de la petite Grace décédée lundi en témoigne. Les parents sont souvent confrontés à un dilemme déchirant : laisser leurs enfants dans des conditions incertaines et dangereuses ou renoncer à un emploi pour les garder à la maison. «C’est un cauchemar pour nous parents. Nous voulons le meilleur pour nos enfants, mais nous sommes pris au piège. Les crèches légales sont hors de notre portée et les crèches clandestines ne sont pas sûres. C’est un choix cornélien», explique une mère de famille préoccupée.
Le service de garderie au travail a été annoncé lors du Budget 2023-24 par le ministre des Finances Renganaden Padayachy. Les entreprises ayant plus de 250 employés doivent fournir ce service. Cependant, sa mise en place dans une entreprise ne peut être réalisée du jour au lendemain. Cela demande une étude suivie d’une planification. De plus, le ministère du Travail n’a donné aucune indication sur cette mesure, laissant les entreprises dans l’incertitude et les parents sans solutions viables. Toutes les entreprises ne peuvent fournir des garderies en raison de contraintes financières, d’espace ou d’autres limitations logistiques. Une meilleure communication des autorités sur cette mesure est souhaitée.
La crèche en entreprise, souligne une directrice de compagnie, requiert une double compétence : une expertise petite enfance et bonne gestion. Elle doit être un lieu de vie et pas seulement un «mode de garde». Tout doit être fait au quotidien pour garantir un cadre sécurisant et épanouissant, individuel et collectif. Ce travail, qui s’appuie sur un projet cohérent et sensé, doit être fait en lien avec les parents et en partenariat avec les acteurs de la politique petite enfance. Il faut aussi une gestion compétente pour assurer la pérennité de la structure et la continuité de la qualité d’accueil.
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