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Banque de sang
Entre déficit de personnel et problèmes de gestion
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Banque de sang
Entre déficit de personnel et problèmes de gestion
La Banque de sang continue à faire face à une crise grave qui compromet sa capacité à fonctionner efficacement. Depuis plus de deux ans, un manque chronique de phlébotomistes persiste, avec environ 20 postes vacants. Malgré des appels répétés pour remplir ces postes, aucune action concrète n’a été entreprise, ce qui impacte significativement le travail quotidien de l’organisme. En parallèle, le comportement inacceptable d’un blood donor coordinator suscite de vives inquiétudes. Ce dernier, dénoncé à plusieurs reprises pour avoir créé une atmosphère de terreur sur le lieu de travail, continue de nuire à la bonne marche des opérations, malgré plusieurs plaintes d’employés, dont certaines sont des allégations d’agressions sexuelles. Bien qu’une enquête ait été ouverte par le ministère de la Santé depuis des mois, les retombées restent attendues.
Ce climat de tension a mis les organisateurs de collectes de sang dans l’incapacité de travailler avec cette personne, qui, selon leurs dires, adopte un comportement grossier et insultant. Les derniers mois ont été marqués par le départ de neuf phlébotomistes, souvent pour des raisons de retraite, sans remplacement adéquat. Ce manque de personnel entraîne des dysfonctionnements graves dans le système, provoquant des temps d’attente prolongée et un service déficient, mettant ainsi en péril la capacité de la Banque de sang à répondre à la demande croissante.
Les employés se plaignent du traitement déplorable du coordinateur susmentionné, qui fait preuve d’un manque de respect flagrant. Certains dénoncent même son attitude autoritaire, affirmant «qu’il outrepasse ses prérogatives en ignorant les directives du ministère de la Santé, s’appuyant sur sa proximité avec le bureau du Premier ministre». Malgré plusieurs lettres adressées à ce dernier, aucune mesure corrective n’a été prise.
De plus, des démarches de politisation des collectes de sang sont une fois de plus dénoncées, surtout en cette période électorale. «Des collectes sont organisées dans des zones ciblées pour donner plus de visibilité aux députés, au détriment d’autres organisateurs», affirment des organisateurs de collectes. Il est aussi rapporté que des goodie bags destinés aux donneurs ont été distribués uniquement dans des lieux proches du gouvernement, créant un sentiment d’inégalité parmi les organisateurs.
Par ailleurs, il nous revient qu’en juillet et août, la Banque de sang a connu un surplus de sang, entraînant le rejet de plus de 2 000 pintes car ces dernières étaient périmées après 35 jours. Cependant, ce mismanagement, pointé du doigt par le personnel, soulève des interrogations : comment une institution, avec un surplus de sang pendant certains mois, peut-elle se retrouver dans une situation de pénurie prévue pour novembre, un mois traditionnellement difficile ? «Une planification efficace est essentielle pour éviter que ces problèmes ne se reproduisent à l’avenir et ainsi garantir que la Banque de sang puisse continuer à servir la communauté de façon optimale», disent-ils.
Sollicitée, la responsable de la Banque de sang, le Dr Janaki Sonoo, est restée injoignable.
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