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Affaire Franklin
Entre extradition et remise en liberté provisoire: les différentes parties jouent la montre
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Affaire Franklin
Entre extradition et remise en liberté provisoire: les différentes parties jouent la montre
Franklin, qui est défendu par Mᵉ Yatin Varma, affirme n’avoir eu aucune information sur un jugement rendu à son encontre à La Réunion.
L’affaire impliquant Jean Hubert Celerine, alias Franklin, prend des tournures complexes et suscite des interrogations sur la gestion du Bureau de l’Attorney General. Au cœur de cette affaire se trouve le bras de fer entre Franklin et le bureau de l’Attorney General, marqué par des rebondissements, des appels et des déclarations contradictoires.
La dernière péripétie réside dans l’opposition de Franklin à la décision du bureau de l’Attorney General de faire appel au Privy Council sur la demande de remise en liberté conditionnelle. La Cour suprême avait initialement ordonné un réexamen de cette demande par le tribunal de Port-Louis, lançant ainsi une série d’événements judiciaires.
Franklin, bien déterminé à défendre sa cause, a obtenu un renvoi pour déposer un affidavit contestant la position du bureau de l’Attorney General. L’affaire sera de nouveau appelée devant la cheffe juge le 18 décembre. Pendant ce temps, le bureau de l’Attorney General a réussi à geler la décision de la Cour suprême en attendant une réponse à sa demande de recours devant le Privy Council. Cette manœuvre complexe maintient l’affaire dans un état d’incertitude, attendant une résolution qui semble s’éloigner au fil des mois.
Dans une impasse…
Parallèlement à cette bataille judiciaire, la demande d’extradition de Franklin est en cours au tribunal de Port-Louis. Le protagoniste, qui clame son innocence, a été appelé à la barre des témoins lors d’une audience récente. Franklin continue à nier toute connaissance des activités liées à la drogue sur l’île sœur et affirme n’avoir eu aucune information sur un jugement rendu à son encontre.
L’élément temporel ajoute un aspect critique à cette affaire, qui approche bientôt de son premier anniversaire depuis le dépôt de la demande d’extradition par le bureau de l’Attorney General. Alors que l’affaire de son ami Nono a déjà été tranchée, avec extradition, jugement et peine purgée à La Réunion, celle de Franklin reste dans une impasse.
La question soulevée par certains observateurs judiciaires concerne la stratégie du bureau de l’Attorney General. Au lieu de s’engager dans une autre procédure d’appel qui pourrait prolonger l’affaire d’une année supplémentaire, ne serait-il pas plus judicieux de clore le dossier de la demande d’extradition ? Cette démarche est interprétée par certains comme une tactique dilatoire du bureau de l’Attorney General, suscitant des interrogations sur les motivations et les implications de cette approche. Pourquoi prolonger ce volet de l’affaire alors que la résolution complète pourrait être atteinte bien avant en se concentrant sur la demande d’extradition en cours ?
Dans ce contexte, il serait peut-être souhaitable que le Bureau de l’Attorney General réévalue sa stratégie et considère la possibilité de prioriser la demande d’extradition pour parvenir à une conclusion rapide. Une approche plus efficace pourrait non seulement réduire les délais pour toutes les parties impliquées mais aussi renforcer la crédibilité du système judiciaire dans son ensemble.
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