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Entre le scandale Hermès et la réclamation de Rs 3 milliards

Éric Freymond se donne la mort

25 juillet 2025, 08:00

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Éric Freymond se donne la mort

Le nom d’Éric Freymond (photo), gestionnaire de fortune suisse et collectionneur d’art, s’éteint brutalement avec lui, dans des circonstances tragiques. L’homme d’affaires de 67 ans s’est donné la mort le 23 juillet, rattrapé par le scandale de la «fraude du siècle» – une affaire retentissante opposant le financier à Nicolas Puech, héritier du géant du luxe Hermès, qui l’accuse de l’avoir spolié de six millions d’actions d’une valeur estimée à 14 milliards d’euros.

Mais l’histoire d’Éric Freymond ne se résume pas à une affaire franco-suisse. Depuis la fin des années 1990, ses liens avec Maurice tissent une trame parallèle, tout aussi énigmatique. Il a des liens familiaux avec la famille Poncini – figures de la zone franche mauricienne –, puis il rencontre Ramalingom Rungassamy, dit «Mamé», un Mauricien établi en France. À travers ce dernier, Freymond commence à transférer des sommes considérables vers un compte à la State Bank of Mauritius : plusieurs centaines de millions de roupies en provenance de Suisse, parfois pour des investissements, parfois sans justification claire.

La relation se délite en litiges. En 2019, Freymond réclame Rs 3 milliards à Ramen Sawmynaden, ex-banquier de «Mamé» et homme d’affaires influent. Les contre-accusations fusent, les plaintes croisées s’empilent, des protocoles d’accord surgissent… puis s’effondrent. La justice mauricienne, prudente mais compétente, accepte de statuer.

En toile de fond : une nébuleuse d’achats immobiliers, de virements suspects et d’ombres autour de mandataires locaux. Ce pan mauricien du feuilleton Freymond, à la frontière du droit, de la confiance et de la finance offshore, reflète les ambiguïtés d’un homme aussi secret que puissant, dont la fin tragique vient refermer une page lourde…

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