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Numéro 3 d’un gouvernement PTr-MMM-ND

Farhad Aumeer : «Tout le monde peut aspirer à ce poste»

31 août 2024, 13:00

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Farhad Aumeer : «Tout le monde peut aspirer à ce poste»

Qui sera le numéro 3 du gouvernement de l’alliance Parti travailliste-Mouvement militant mauricien-Nouveaux démocrates (PTr-MMM-ND) en cas de victoire ? Cette question donne lieu à diverses spéculations. À la radio, Shakeel Mohamed a affirmé que ce sera lui. D’ailleurs, il a toujours été le seul politicien à parler ouvertement du poids de la religion sur la scène politique à Maurice. Ailleurs, il semblerait qu’Osman Mahomed ait dit qu’il était aussi candidat au poste, mais finalement, ce texte aurait été planté par des agents du Mouvement socialiste militant qui veulent semer la zizanie dans le camp adverse. Toujours est-il qu’au sein de l’alliance et dans le gouvernement, l’on chuchote que cette «tension» entre Shakeel Mohamed et les leaders profitent aux autres têtes d’affiche musulmanes. Mais officiellement, tout va bien. Pendant ce temps, le Dr Farhad Aumeer était en pèlerinage et n’avait pas encore été sollicité pour son point de vue sur cette affaire…

Vous avez certainement dû suivre les débats sur le poste de numéro 3 d’un gouvernement PTr-MMM-ND. Vous en pensez quoi ?

Tout d’abord, ce que Shakeel Mohamed a dit n’a pas causé de malaise car il n’y a pas de malaise. C’est simplement quelqu’un qui a décidé d’exprimer ses aspirations et personne ne peut l’en empêcher. Tout le monde peut aspirer à devenir membre de l’Assemblée nationale. Pour cela, il faut tout d’abord obtenir un ticket. Puis, il faut être élu. Il faut que son parti obtienne une majorité d’élus pour former le gouvernement. Et en cas de notre victoire, ce sera Navin Ramgoolam qui choisira qui sera ministre, qui sera Senior Minister et qui nommera les autres dans d’autres positions au gouvernement. Donc, oui, tous peuvent avoir leurs aspirations, mais ce sera au Premier ministre de nommer.

Quant à moi, je suis très confortable au sein de l’alliance. Évidemment, chaque section de la population doit non seulement être représentée mais doit se sentir représentée. Il ne faut pas aller croire que certaines sections seront sous représentées, car c’est là où se focalise le débat ces derniers jours. Je vais m’assurer de cela.

Et vous, vous vous positionnez comment par rapport au poste de numéro 3 ?

Vous savez, les campagnes électorales ici sont différentes. On ne présente pas de Shadow Cabinets. Bon, je sais que j’ai des principes comme le travail sur le terrain, la performance au sein du Parlement et la proximité avec mes mandants qui sont valorisés. Il ne faut pas oublier qu’il y a la loyauté envers le parti aussi qui compte. Il est très important que tout cela soit pris en considération avant d’attribuer des responsabilités.

Lorsque j’ai eu un ticket en 2019, trois semaines avant les élections, j’avais dit à Navin Ramgoolam, devant des témoins, que je ne voulais pas de poste de ministre ni de Parliamentary Private Secretary en cas de victoire du PTr car je voulais apprendre les rouages avant. Après cinq années, j’ai beaucoup appris, mais ce n’est toujours pas à moi de décider si je dois avoir des postes à responsabilités. Donc, je ne me positionne nulle part. De toute façon, vu l’heure, il est temps de mettre ce débat derrière nous et de nous focaliser sur gagner les élections, et cela se fera en présentant un programme qui met l’accent sur l’alternative à la corruption, le népotisme, la cherté de la vie et la drogue.