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Hôpital de Rose-Belle
Fermeture du centre de dialyse: inquiétudes et interrogations des patients
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Hôpital de Rose-Belle
Fermeture du centre de dialyse: inquiétudes et interrogations des patients
Dans quelques jours, l’unité dédiée à la dialyse à l’hôpital Jawaharlal Nehru de Rose-Belle sera temporairement fermée en raison de travaux de rénovation. Depuis cette annonce, une certaine inquiétude règne parmi les patients, qui s’interrogent sur les dispositions prises par le ministère de la Santé pour assurer leurs séances dans les hôpitaux Victoria à Candos et de Souillac. Cette nouvelle soulève également des interrogations parmi les patients de ces deux hôpitaux régionaux.
Jeudi dernier, lors d’une cérémonie à l’hôpital Jawaharlal Nehru, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a posé la première pierre d’un nouveau bâtiment dédié à la transplantation rénale. Ce projet, d’un coût d’environ Rs 557 millions, bénéficiera également d’un financement de l’Inde (voir encadré). Cette nouvelle infrastructure, équipée de 50 machines modernes pour la dialyse, permettra d’élargir la capacité d’accueil des patients.
Cependant, en attendant la concrétisation de ce projet, les patients sous dialyse continueront leur traitement à l’hôpital, bien que des perturbations soient à prévoir dans les prochains jours en raison des travaux de rénovation. Bose Soonarane, secrétaire de la Renal Disease Patient’s Association, exprime les préoccupations des patients : «Cela suscite des interrogations parmi les patients.» Certains patients ont exprimé leur inquiétude, ne sachant pas comment se dérouleront leurs séances dans les jours à venir. Les séances de dialyse durent entre trois heures et demie et quatre heures, trois fois par semaine. Les hôpitaux qui accueilleront ces patients ont déjà leur propre contingent de malades, ce qui augmente le risque de perturbations et provoque de l’anxiété chez les patients. Des questions subsistent concernant les équipements : les appareils utilisés à Rose-Belle seront-ils également transférés vers ces centres pour faire face à un éventuel afflux de patients ? Comment se déroulera le transport des patients, certains ayant l’habitude de voyager dans les vans du service hospitalier ? «Il y a des patients sous dialyse résidant à Mahébourg et dans ses environs, comment vont-ils se rendre à Victoria ou Souillac ?» Autant d’interrogations qui se bousculent dans la tête de ces patients qui souhaitent éviter toute perturbation dans leur routine quotidienne.
Suite à notre sollicitation, le ministère de tutelle a fourni des éclaircissements supplémentaires sur la question. En effet, les patients seront dirigés vers trois endroits distincts, à savoir les hôpitaux de Victoria, de Souillac, ainsi que des cliniques privées. La durée de ces travaux de rénovation sera de quinze jours, englobant ainsi six séances par patient. Ces travaux sont principalement liés à des problèmes électriques ayant endommagé les machines à deux reprises par le passé. Une source indique : «Nous ne voulons prendre aucun risque d’accident de ce genre, et les ingénieurs ont recommandé que ces travaux soient réalisés le plus rapidement possible.»
Cette source précise que les patients n’ont pas à s’inquiéter quant à leur transport, qui sera assuré comme d’habitude. Les services d’un entrepreneur ont déjà été retenus. «Nous souhaitons que ces travaux soient achevés avant le début des festivités et également avant le mois de janvier, où les risques de mauvais temps, de pluies torrentielles et la période cyclonique pourraient perturber ce service essentiel pour les patients sous dialyse.» Ainsi, les 250 personnes atteintes d’insuffisance rénale seront transférées comme suit : 80 patients vers Souillac, 60 vers Victoria et dix vers des cliniques privées.
Une unité de pointe pour les greffes rénales
Le projet a été officiellement lancé jeudi dernier avec un coût estimé d’environ Rs 557 millions. Ce nouveau bâtiment, qui occupera une superficie de 2 550 m2, regroupera toutes les installations et services liés au traitement rénal. Cela inclut une usine de traitement de l’eau, une banque de sang, un laboratoire, une salle de stockage, une zone d’évaluation rénale, une salle de diagnostics équipée pour accueillir des machines à rayons X et des échographes, un complexe pour les patients externes, une pharmacie, un lieu de prélèvement d’échantillons et une unité de dialyse, entre autres.
Lors de la cérémonie de pose de la première pierre, le Premier ministre a souligné que durant la visite de Narendra Modi en 2017, il a été convenu que la Grande péninsule financerait ce projet à hauteur de Rs 440 millions. Le pays pourra également bénéficier du soutien du chirurgien de transplantation rénale aux hôpitaux Guy’s and St Thomas de Londres, le professeur Nizam Mamode. Il contribuera à la formation des praticiens locaux, permettant ainsi à cette unité de fonctionner de manière autonome. Il est important de noter que la loi a été amendée en 2018 pour élargir l’éligibilité des donneurs de proches à des personnes non apparentées en ce qui concerne la préservation et la transplantation de tissus humains. Cette modification vise à permettre à un plus grand nombre de patients d’être éligibles à la transplantation.
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