Publicité

Émission «Décryptage»

Financement politique, élections en France et lettre de dénonciation au menu

2 juillet 2024, 15:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Financement politique, élections en France et lettre de dénonciation au menu

L’émission Décryptage sur le plateau de l’express avec Nad Sivaramen, directeur des publications de La Sentinelle, Subash Gobine, analyste politique, et Shelly Carpayen, journaliste, s’est penchée sur plusieurs sujets d’actualité, hier. Elle a débuté avec les législatives en France. Le Rassemblement National (RN) est arrivé en tête dimanche lors du premier tour. Selon les premières estimations, il remporte 34 % des suffrages, contre 20 % pour le camp d’Emmanuel Macron. Pour Nad Sivaramen, il est bon de rappeler le coup de poker du président de la République sortant en procédant à la dissolution du Parlement et en faisant une campagne de trois semaines seulement. Pour lui, ces résultats du premier tour placent la France dans une situation «inconnue». En cas de victoire pour le RN, quel impact sur les Mauriciens en France ? Subash Gobine est d’avis que ces derniers sont notamment bien vus en Europe et qu’ils ne sont pas connus comme étant des «extrémistes».

Des lettres de dénonciation ont fait leur apparition. Elles visent le commissaire de police, Air Mauritius ou encore la Mauritius Broadcasting Corporation. Le directeur des publications a soutenu qu’actuellement, les salles de rédaction sont inondées de lettres. Des enquêtes sont faites par les journalistes avant la parution des articles en ce sens. Pourquoi maintenant ? Ce serait peut-être avec les élections générales qui approchent à grand pas, a-t-il indiqué, ou des fonctionnaires qui ont moins peur ou encore des fabrications d’opposants dans certains cas. Nad Sivaramen a souligné que l’express fait la part des choses en donnant notamment la parole à ceux concernés, mais il a aussi parlé d’un «phénomène de mode», un «effet domino» qui entraînerait des lettres à la pelle en ce moment. Subash Gobine est pour sa part revenu sur les véhicules de fonction dans les services gouvernementaux. Il a notamment expliqué comment de grands abus sont notés depuis plusieurs années. Nad Sivaramen a attiré l’attention sur d’autres anciens commissaires de police dont les enfants ont été impliqués dans des affaires avec des voitures de fonction.

Le financement politique qui sera au menu au Parlement aujourd’hui a aussi dominé la discussion. Pour Nad Sivaramen, il s’agit d’un eye-wash à la veille des élections. Il n’a pas manqué de faire référence à une déclaration de Steven Obeegadoo qui a dit que ce sont les donateurs qui font les élections et que «sak kandida profonder so pos pa parey». Selon lui, le ministre sous-entend que les donations vont plus envers le MSM que Linite Militant. D’ajouter qu’il est dommage qu’à Maurice, il n’y ait pas de transparence sur le financement politique et que dans certains cas, ce n’est que le leader qui sait car l’argent atterrit directement entre ses mains. Nad Sivaramen a fait le parallèle entre le trafic de drogue et le financement des partis politiques. Il s’est demandé pourquoi chaque parti ne divulgue pas la liste de ses donateurs et si cela les gêne.

La rencontre entre Rezistans ek Alternativ (ReA) et l’alliance PTr-MMM-ND a aussi été évoquée. Nad Sivaramen a indiqué que ReA change désormais de langage et parle d’un «regroupement pragmatique (...) un front unitaire», mais qu’il serait important de venir dire qu’ils font alliance de manière pragmatique pour un programme et sur combien de temps. Ou sinon, ils devraient changer de nom car ils ne seront plus une alternative.

L’émission s’est achevée avec un reportage sur le pont Bruniquel, à Baie-du-Tombeau, réalisé par Stewelderson Casimir.