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Cour suprême

Gestion de l’empire des Maigrot: les conflits familiaux persistent

16 février 2024, 13:00

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Gestion de l’empire des Maigrot: les conflits familiaux persistent

Le conflit familial et les questions de gestion immobilière au sein de la Société Richfield, appartenant à la famille Maigrot, font toujours l’objet de contestations devant la Cour suprême. Après Elizabeth Hein de Chamony, l’une des filles de Theodore Maigrot, qui était en procès contre sa mère et ses deux frères, Bernard Maigrot et Jean Maigrot, pour la gérance de la société Richfield que leur père a laissée en héritage, c’est sa sœur, Marie Brigitte Anne Maigrot, qui a sollicité une ordonnance provisoire afin d’empêcher son frère Jean Maigrot, désormais gérant de la Société Richfield, d’interférer dans sa jouissance paisible des biens immobiliers en question. La juge Shameem Hamuth-Laulloo, dans un jugement rendu mercredi, a rejeté sa demande, statuant que les actes du frère en tant que gérant de la société étaient conformes à ses responsabilités statutaires et ne constituaient pas une violation des droits de sa sœur.

Alors que la volonté de Theodore Maigrot attribuait les bungalows à Marie Brigitte Anne Maigrot et à son frère, des contestations ont émergé quant à la validité de cette disposition testamentaire. Marie Brigitte Anne Maigrot a sollicité une ordonnance provisoire afin d’empêcher son frère d’interférer dans sa jouissance paisible des biens immobiliers en question. Elle a allégué une série de comportements hostiles de la part de son frère, y compris des tentatives d’accès non autorisé à sa résidence et des pressions pour qu’elle cesse la location des bungalows. La Cour a rejeté la demande de Marie Brigitte Anne Maigrot, fondée sur plusieurs éléments. Tout d’abord, elle n’avait pas engagé de procédure principale concernant le litige, se fondant plutôt sur une affaire distincte intentée par un autre membre de la famille. De plus, la cour a jugé que les actes du frère en tant que gérant de la société étaient conformes à ses responsabilités statutaires et ne constituaient pas une violation des droits de sa sœur.

Cette affaire remonte à 2012. L’une des filles de Théodore Maigrot, Elizabeth Hein de Chamony, était en procès contre sa mère et ses deux frères pour la gérance de la société Richfield, que leur père a laissé en héritage. Les deux parties ne s’entendaient pas sur l’identité de celui qui devait assurer la gérance de cette société. La fille s’était plainte d’avoir été dépouillée de ses droits d’héritière «réservataire» alors que l’empire familial compte cinq bungalows à Cap-Malheureux, 50 % des actions de la Compagnie Agricole de Balaclava Ltée et d’autres projets fonciers. En mai 1976, Théodore Maigrot a constitué une «société civile» du nom de Société Richfield et, aussitôt l’enregistrement obtenu, avait alloué à chacun de ses trois enfants 5 001 parts sociales tout en conservant la gérance.