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Bilan financier 2022-23
Grit s'en sort avec une hausse de 7,3 % de ses revenus
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Bilan financier 2022-23
Grit s'en sort avec une hausse de 7,3 % de ses revenus
(De g. à dr.) : Leon Van de Moortee, «Chief Financial Officer», Bronwyn Knight, CEO de Grit et Greg Pearson, CEO de Gateway Real Estate Africa.
Ce géant du continent africain dont les valeurs sont cotées tant à la Bourse de Londres qu'à celle de Maurice et qui a fait de l’immobilier sa principale source de revenus, n'a pas hésité à recourir à des orientations imposées par la pandémie de Covid-19. Parmi celles-ci, l'optimisation stratégique des dépenses pour non seulement contribuer à réduire les coûts mais aussi déboucher sur la croissance en recherchant de nouvelles pistes d'investissement.
Par les temps qui courent, la gestion des affaires d'une entreprise est devenue un exploit pour ne pas dire que certaines entreprises ont été forcées de développer l'art de manœuvrer en eaux troubles. C'est ce qui ressort de l'expérience vécue par le groupe Grit Real Estate Income Group Ltd (GRIT) dont l'exercice financier est arrivé à échéance, le 30 juin. Quel est donc le bilan de cette traversée agitée occasionnée par le Covid-19, l'éclatement de la guerre ouverte entre la Russie et l'Ukraine et plus récemment, l'attaque surprise d’Israël par les terroristes du Hamas ? Le parcours de GRIT est on peut plus positif. C’est ce qu’ont appris les actionnaires du groupe, le 31 octobre, à Grand-Baie lors du dévoilement de sa performance.
Les chiffres de plusieurs postes d'analyse parlent d'eux-mêmes en dépit de la volatilité des taux d'intérêts et des coûts financiers élevés. Revenu global : les activités du groupe ont été sanctionnées par une hausse de 7,3 % des revenus découlant des opérations courantes. Ces revenus sont passés de $ 59,1 millions (Rs 2,6 milliards) à $ 63,4 millions (Rs 2,8 milliards). Revenu net des opérations : hausse de 5,7 %, passant de $ 49,2 millions (Rs 2,2 milliards) en 2022 à $ 52 millions (Rs 2,3 milliards) en 2023. Revenu obtenu après s'être débarrassé des actifs non-essentiels : $ 135 millions, soit quelque Rs 6 milliards. Montant de la dette nette remboursée : $ 28,3 millions (Rs 1,3 milliard). Cette somme a été obtenue grâce à la vente d'actifs non-essentiels. Revenu découlant des frais de gestion : $ 1,4 million (Rs 61,9 millions) contre seulement $ 0.48 million.
Le volet investissement était bel et bien présent dans le cadre du plan d'action de GRIT pour l'exercice 2022/2023. Il s'agissait de faire l'acquisition de 51,48 % dans l'actionnariat dans Gateway Real Estate Africa (GREA), société subsidiaire du groupe GRIT, chargée de mettre en place des projets d'investissements immobiliers et également l'acquisition de 78,95 % dans celui de l'Africa Property Development Managers (APDM), entité chargée de fournir toute la logistique en matière de gestion et d'administration à la direction de GREA.
Ce n’est pas toujours juste de croire que des événements imprévus, qui entraînent dans leur sillage leur lot de surprises, n'apportent rien de positif. Le mode de fonctionnement de GRIT démontre que ces événements ont créé des conditions idéales pour la prise de certaines décisions qu'en d'autres temps, elle aurait tendance à ne pas y prêter une quelconque attention. Parmi les prises de décisions, on note autre celle qui consiste à recycler des actifs. Un exercice qui s'est révélé concluant. Car le recyclage des actifs du groupe Grit par rapport à ses intérêts dans Beachcomber Hospitality Investment Ltd, un acteur clé dans le secteur du tourisme mauricien et celui de ses intérêts de 25,1 % dans la société Letlole La Rona dont les valeurs sont cotées à la Bourse du Botswana, ont rapporté la coquette somme de $ 135 millions (Rs 6 milliards), plus ou moins proche de la valeur comptable de ces actifs.
La pandémie de Covid-19 a aussi été une grande leçon pour bon nombre d'entreprises. GRIT ne s'est pas privé d’y avoir recours afin d’en tirer des bénéfices. Il s'agit de la lutte contre la hausse des coûts, en passant par les contraintes qu'impose une politique qui vise une optimisation stratégique des dépenses. Si une telle politique implique, de manière sans équivoque, l'identification de nouvelles pistes d'investissement dans des projets de développement, il est fort possible qu'une situation qui, au départ, laisse défiler des coûts d'opération sans espoir de retour, soit porteuse de croissance.
«Bien que la politique des taux d'intérêt constitue un véritable handicap face à nos perspectives de revenu», soutient Bronwyn Knight, Chief Executive Officer de GRIT, «notre principal objectif consiste à faire en sorte que notre priorité numéro 1 s'articule autour de l'application d'une politique d'optimisation stratégique de nos dépenses, la réduction de nos coûts d'opération administrative, soutenue par une stratégie d'endettement, qui soit soutenable dans le temps et qui est susceptible de nous permettre de trouver le juste équilibre entre la gestion du coût de financement et les hausses potentielles du loyer.»
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