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100 jours et…. Rien pour les pauvres!

12 août 2010, 13:54

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En 2005, l’île Maurice était braquée sur les 100 jours parce que le candidat Ramgoolam avait donné l’assurance, lors de sa campagne électorale, qu’il allait changer notre vie dans ce laps de temps. Il est vrai que l’application de la promesse électorale – a savoir le transport gratuit – pour les étudiants et les plus âgés – avait mobilisé le pays. Après l’éducation gratuite introduite  en 77 par feu sir Seewoosagur Ramgoolam,  le transport gratuit allait parachever l’œuvre. L’opinion avait ainsi le sentiment qu’une promesse avait été honorée, bien que l’ébauche de la crise à l’époque ne laissait pas une large marge de manœuvre au ministre des Finances d’alors, Rama Sithanen.

Pour les 100 jours version 2010, l’opinion n’est pas agitée. Ou du moins plus par le relationnel Parti Travailliste/MSM. Après cette alliance qui a surpris plus d’un par les largesses du premier au second, la répartition des portefeuilles a donné lieu à d’autres supputations. L’on disait avec raison que le petit partenaire s’était taillé la part du lion (avec quelques gros ministères) bien que la posture de son leader est, depuis son  installation aux Finances, empreinte de la plus grande modestie. On s’est aussi passionné par les transferts – comme pour le mercato – a l’instar de Xavier-Luc Duval, du tourisme au portefeuille de la pauvreté et de l’intégration sociale. Bref, plus de gesticulations que d’action….a l’instar de Showkutally Soodhun et ses voltes-faces sur la STC…pour ne pas mentionner les reniements de Anil Bachoo sur le métro-léger.

Toutefois, ce ne sont pas les dossiers brûlants qui ont fait défaut pendant ces 100 jours. Celui qui a explosé au visage du gouvernement a été, sans conteste, les squatters de Dubreuil, délogés manu militari aux petites heures du matin. Délogés brutalement, dans la même charge des bulldozers, des enfants et des femmes enceintes au même titre que des prédateurs – c’est ainsi qu’on les appelle – venus illégalement occuper les terres de l’Etat. Tous ont été ahuris de cette décision prise pour procéder à la démolition de ces squats en plein hiver, alors que le Premier ministre a personnellement concédé que plusieurs familles méritent un coup de pouce de l’Etat. Une reconnaissance de cas authentiques.

Or nous apprenons que c’est maintenant que les autorités estiment qu’il faudrait un survey de toute la situation…C’est maintenant que des ‘field officers’ vont procéder à des enquêtes…. Que ces ‘field officers’ aillent à Dubreuil le soir…..Si ce n’était pas aussi dramatique pour les locataires forcés de l’ex-usine de thé, nous aurions été pliés en deux. Toute cette fébrilité témoigne encore une fois de la précipitation dans laquelle de mauvaises décisions ont été prises….

Xavier-Luc Duval risque, avec cette lenteur à trouver une solution pour les squatters de Dubreuil, de rater une occasion pour prouver son efficacité. Et de confirmer, dans le même souffle qu’il est plus à l’aise dans un ‘5-Etoiles’ que sous le ciel étoilé de Dubreuil !