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2009: Chapeau pour le Stimulus Package!
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2009: Chapeau pour le Stimulus Package!

Somme toute, l’année 2009 ne se termine pas si mal sur le plan économique. On avait craint le pire au premier trimestre avec les chiffres du chômage qui annonçait plus de 7 000 pertes d’emplois en trois mois.
Si cette tendance s’était maintenue au fil des mois, la situation aurait été explosive sur le plan social. Mais tel ne fut pas le cas, et l’hémorragie au niveau de l’emploi fut enrayée dès le second trimestre.
Ce serait sans doute être de mauvaise foi que de ne pas y voir les résultats de la réaction rapide et dans les temps du gouvernement avec son Additional Stimulus Package qui a apporté un soutien financier sur mesure aux entreprises en difficultés momentanées mais intrinsèquement viables.
On oubliera volontiers les «couacs» de parcours avec RS Fashion notamment. Mais le bilan de l’action du Joint Economic Council, d’Enterprise Mauritius et du ministère des Finances est positif. Jugez-en vous-même. Treize entreprises ont bénéficié d’une bouée financière. Elles représentent un chiffre d’affaires combiné de Rs 2,7 milliards. Ainsi, 4 700 emplois ont pu être sauvés, confie Raj Makoond, directeur du JEC.
Les opérations de sauvetage ont représenté des engagements financiers de Rs 270 millions de l’Etat (prêts hypothécaires, crédit-bail, ou titres d’obligations), d’autant des banques commerciales et de 20% de l’enveloppe requise venant des actionnaires eux-mêmes.
La majorité sont des entreprises de confection et on compte également un centre d’appel, une entreprise pharmaceutique et une autre de taille de diamant, entre autres. Environ huit autres entreprises sont «in the pipe-line». Par ailleurs, Rs 200 millions ont été prêtées aux entreprises pour les aider à moderniser leurs équipements, ajoute Raj Makoond.
Puisqu’il n’inclut aucun élément de «grant» ou de don de l’Etat, mais qu’il contribue surtout à un partage de risques financiers, entre les actionnaires, les banques et l’Etat, il est à se demander si la formule ne pourrait pas continuer à être appliquée même après le désarmement de l’arsenal d’aide anticrise, probablement l’année prochaine?
L’Insolvency Act offre probablement de nouveaux outils pour gérer les situations de difficulté financière des entreprises plutôt que de se limiter aux traditionnelles mises en «receivership» et autre mise en liquidation. Ce serait un tort de jeter le bébé avec l’eau du bain.
Aujourd’hui, il semblerait que le gros de la crise est fini. Même si des soubresauts persistent comme le témoigne la cessation de paiement de Dubaï et la faillite de la Grèce.
Des risques aussi demeurent que l’influx massif d’argent public pour enrayer la crise ne génère une autre crise de l’endettement d’une part couplé paradoxalement à un surplus de monnaie du fait que les planches à billets ont fonctionné à fond. Cet argent là risque d’alimenter une autre bulle financière et tout serait à recommencer.
A Maurice, les derniers chiffres qui sont tombés pour clôturer 2009 sont de bon augure et annonce une année 2010 meilleure si rien de fâcheux ne se passe d’ici là. La croissance économique devrait remonter à 4,3% l’année prochaine.
Déjà, on peut observer que les exportations de la zone franche ont progressé de 3,8% durant les neuf premiers mois de l’année comparativement à la même période l’année dernière. Le tourisme aussi semble reprendre des couleurs, avec une hausse de 4,2% des arrivées en novembre. C’est une bonne nouvelle mais la tendance reste à être confirmée, surtout en hiver 2010.
Au niveau de l’offshore aussi, bonne nouvelle en apparence, avec une hausse de 25% des bénéfices avant impôt, annonce la Financial Services Commission dans son rapport annuel. Attention toutefois, ces chiffres portent sur l’année financière 2008/2009.
La crise économique n’a pas eu que des effets délétères. Elle a contribué à réduire la consommation et les importations du pays avec pour résultat que les balances externes s’en portent mieux, que ce soit la balance commerciale ou la balance des paiements. Mais la consommation pourrait repartir avec un dollar faible, le paiement d’une compensation salariale en janvier et le retour d’un «feel good factor».
Joyeuses fêtes quand même.
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