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Finie, l’ère des coalitions

19 mai 2014, 07:16

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Nous avons beaucoup à apprendre de l’Inde, un pays en mouvement. Elle vient tout juste de nous offrir une autre leçon de démocratie. Ce pays a choisi de sortir de l’ère des coalitions. Le BJP de Narendra Modi a décroché seul 282 sièges, alors que la majorité nécessaire pour former un gouvernement est de 272 sièges.

 

La Grande péninsule a tiré les enseignements de l’échec des diverses alliances qui, durant des décennies, ont gouverné l’Inde. Elle a mis fi n à un mode de gouvernement qui a handicapé la vie politique et économique du pays. Les formations hétéroclites au pouvoir depuis les années 80 ont généré de l’instabilité et cédé aux affairistes manipulateurs.

 

La logique des alliances a longtemps prévalu parce que le manque de courage a fait de bien des dirigeants indiens des «coalitionistes» convaincus. Beaucoup avaient intériorisé le fait que pour constituer une majorité politique, il suffi sait d’additionner des voix, de prendre «on board» chacun des groupes linguistiques, culturels ou religieux. Du coup, il manquait une ligne directrice, une politique cohérente dans la conduite des affaires nationales. Quand on est tiraillé par des alliés divers, chacun réclamant sa part, on n’a pas les mains libres pour gouverner.

 

C’est cette spirale clientéliste que Narendra Modi a brisée. Il ne croit pas, lui, au consensus mou que produisent les alliances. Il a défini un programme axé sur l’économie, pas sur les revendications catégorielles. «Sa campagne repose essentiellement sur son bilan économique dans son État du Gujarat, grâce auquel il s’est constitué une force de soutien chez des entrepreneurs et des chefs de grandes entreprises, leur promettant de relancer l’économie et de réduire la corruption», analyse le quotidien Le Monde.

 

Modi a des idées claires sur ce qu’il veut pour son pays. Sa priorité, c’est son pays. C’est le propre des grands leaders. Pour ceux dont l’ambition s’arrête à la conquête du pouvoir, leur priorité se limite à la formation d’alliances électorales.