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Cela n’amuse plus
Au mieux, c’est de la politique-spectacle. Au pire, ces alliances on/off relèvent du théâtre burlesque. Il ne s’agit, en aucun cas, d’actions réfléchies servant l’intérêt supérieur du pays. Non, les événements survenus samedi dernier ne constituent rien d’autre que des péripéties politiciennes insignifiantes.
Il est difficile de prévoir ce que sera la situation à l’heure où ce journal parait, car les rebondissements se succèdent à un rythme élevé dans ce feuilleton. A dimanche soir, le MMM ne s’était pas encore réconcilié avec le Ptr et l’alliance entre les deux partis restait en veilleuse. En attendant un coup de fil entre les voisins de Riverwalk, sans doute.
On a du mal à suivre les revirements brusques de situation ? Mais en dépit des apparences, il y a un fil conducteur dans le mélodrame. D’un côté, un partenaire qui trouve toujours un prétexte au moment opportun pour renoncer au mariage. De l’autre, un personnage qui se précipite chaque fois avec la même émotion, à la noce.
A deux reprises, on a eu droit à la même scène tragi-comique. La première fois, Navin Ramgoolam annonce, à la dernière minute, à un Paul Bérenger plein d’enthousiasme, que le président devra être élu au suffrage universel dans le cadre d’une deuxième république. Ce qui fait capoter le projet d’alliance.
Puis, samedi dernier, alors que le mariage était sur le point d’être consommé, Navin Ramgoolam fait savoir à son futur allié que le président doit pouvoir nommer les ministres. Il aurait formulé cette demande sachant qu’elle est inacceptable aux yeux de son partenaire. Nouvelle rupture pour Paul Bérenger.
Quoi de plus normal, pourrait-on penser, quand l’intrigue met en scène des acteurs aussi différents. L’un affiche l’expression sincère d’une émotion amoureuse tandis que l’autre se fonde sur un calcul froid. Ils sont aux antipodes mais veulent se rapprocher. Un scénario classique qui n’amuse plus beaucoup.
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