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Samball… un cocktail de tension et de fiesta

9 juin 2014, 17:02

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Samball… un cocktail de tension et de fiesta

Le moment tant attendu est enfin arrivé. Dans trois jours, le monde vivra à l’heure de la Coupe du monde de football. Le Brésil accueillera, en effet, du 12 juin au 13 juillet, la vingtième édition de la plus grande manifestation footballistique de la planète. Il y a de cela 64 ans le Brésil avait organisé, pour la première fois de son histoire, une édition de la Coupe du monde. Il fut alors battu en finale par l’Uruguay 2-1. Et depuis, ce pays du continent d’Amérique du Sud, rêve ardemment que son équipe nationale puisse brandir ce fameux trophée sur ses terres en juillet prochain.

 

Si le Brésil détient le nombre record de victoires (déjà cinq titres dans l’escarcelle), il ne peut se targuer, en effet, d’avoir remporté une édition du Mondial chez lui. À ce jour, seul six pays ont pu réaliser cette performance (l’Uruguay 1930, l’Italie 1934, l’Angleterre 1966, la RFA 1974, l’Argentine 1978 et la France 1998. Tous ceux qui suivent le football sont unanimes à dire que 2014 sera définitivement l’année du Brésil. D’ailleurs, chez les bookies, le pays de la samba et du ballon rond (Samball) est plus que favori !

 

De plus, le Brésil a, depuis 2007, mis les petits plats dans les grands pour que ce Mondial 2014 soit le plus grandiose, le plus festif et le plus spectaculaire. Des travaux ont été ainsi entrepris dans les douze villes et les douze stades qui accueilleront les trente-deux équipes en lice (réparties en huit groupes de quatre).

 

Mais, sur un plan purement financier, les prévisions de dépenses pour les enceintes sportives, les transports et les infrastructures (dont les aéroports) s’élevaient à 4,5 milliards de dollars lors de la sélection de la candidature brésilienne en 2007. Sept ans plus tard cette somme a quadruplé et a atteint un coût mirobolant de près de 18 milliards de dollars. À ce jour, en plus d’être l’édition de la Coupe du monde la plus chère jamais organisée, les dépenses surpassent allégrement celles des deux derniers Mondiaux réunis. Une situation qui a quelque peu engendrée un malaise parmi ceux (les mouvements sociaux, les syndicats et les partis d’extrême gauche) qui militent et qui s’insurgent contre l’organisation de cette manifestation au Brésil.

 

Plus d’un millier de personnes et des travailleurs sans toit, ont, en effet, manifesté dans la ville de Brasilia aux abords du stade Estadio Nacional (qui accueillera sept matches). Plusieurs manifestations ont déjà eu lieu dans d’autres villes et certaines ont débouché sur des violences. L’instance internationale de la FIFA a fait part de sa crainte par rapport à ces mouvements sociaux qui peuvent, à tout moment, paralyser le pays, surtout durant la compétition. Les mesures de sécurité étaient aussi d’actualité.

 

Comme un malheur ne vient jamais seul, il y a eu, parallèlement, des grèves chez les chauffeurs de bus, les professeurs ainsi que les militaires. La colère de ces Brésiliens, qui réclament plus d’argent dans les secteurs de la santé, de l’éducation et dans l’amélioration du système de transports, est, pour certains observateurs, légitime à plus d’un titre. Cette colère pourrait prendre de l’ampleur à l’approche du coup d’envoi pour toucher les autres villes du pays. Malheureusement le pire est certainement devant nous et cette situation risquerait d’affecter l’organisation de cette compétition de renommée mondiale.

 

La fête du ballon rond sera-telle réellement au rendez-vous dans quelques jours ? Le Brésil vibra-t-il au rythme d’une samba triste? En tout cas c’est un dangereux cocktail qui se profile à l’horizon ! Mais restons quand même optimistes car les Brésiliens sont connus pour être des passionnés du football. Et nous sommes tous convaincus que la passion prendra certainement le dessus sur la raison…