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On en a plein la vue !
Une semaine de compétition déjà écoulée. Il est encore tôt, vous me direz, pour faire un bilan. Vous avez raison. N’empêche, un premier constat s’impose. Surtout que certains enseignements sautent aux yeux. A commencer par le pays hôte. Un Brésil qui voue une passion inégalable pour le football. En quelques jours, il nous a été possible de tâter sur place que le ballon rond est incontestablement une religion dans ce pays qui idolâtre ses footballeurs.
Le football est définitivement un élément unificateur dans le pays le plus grand de l’Amérique latine. Tout peut sembler démesuré dans un Brésil baigné par l’océan Atlantique sur son versant est et limitrophe avec une dizaine de pays sur sa côte ouest. Jugez en vous-même. Plus que 4 000 fois la taille de Maurice et 200 fois le nombre d’habitants comparé à notre chère petite île.
Enorme. Pour n’avoir découvert que Sao Paulo et Rio de Janeiro en deux semaines, tout paraît géant sur place. Certes, on ne peut pas tout voir en si peu de temps, mais c’est un pays qui ne laisse pas insensible. En plein boum économique avec son statut émergent, le Brésil réussit plutôt bien sa Coupe du monde jusqu’à maintenant, en dépit de toutes les appréhensions au préalable. Il est vrai que cette Coupe du monde était partie sur de mauvaises bases. Manifestation et grèves ont finalement cédé la place à l’euphorie du ballon rond. Les Brésiliens ne jurent que par ce mondial en ce moment. Les plus aisés sont dans les stades bien évidemment, les autres assurent l’ambiance dans les rues, surtout le jour d’un match de la Seleçao. Chacun vit sa Copa do Mundo à sa façon et avec la même ferveur.
Sur le plan de l’organisation, la machine est bien huilée. Ça ne pouvait être autrement quand on connaît le rouleau compresseur qu’est la FIFA dans ce domaine. Sauf que l’hospitalité brésilienne n’est plus à faire. Certes, ils ne parlent pas beaucoup l’anglais, mais la communication passe de mieux en mieux. Ce n’est pas si mal d’être étranger au Brésil. La gentillesse et la courtoisie de ce peuple sont hautement appréciables.
Pour en revenir au terrain, cette Coupe du monde a tout pour plaire après une semaine de compétition. Déjà, elle est partie sur de meilleures bases qu’il y a quatre ans en Afrique du Sud. Plus de beaux matches. Plus de spectacle. Moins de matches nuls et surtout de scores vierges. Et surtout, plus de buts. Normal quand on est imprégné et guidé par le football samba sur place.
A l’aube de cette deuxième semaine de compétition, on passe aux choses sérieuses. Fini de gamberger. Il est temps de passer à la vitesse supérieure. Chose que n’a pas su faire le pays hôte. La sélection auriverde n’a toujours pas convaincu après deux sorties. Ça commence à faire jaser les Brésiliens qui doutent sur leurs chances réelles de devenir champion du monde à domicile. Comme la Seleçao, elles sont nombreuses les grosses pointures à devoir cravacher dur afin de rectifier le tir rapidement. A commencer par l’Angleterre et l’Uruguay cet après-midi. Les Anglais et les Uruguayens ont loupé leur entrée en matière et leur confrontation directe du jour sera décisive. Ensuite, il y a le Portugal qui a pris une raclée pour ses débuts.
Sur le plan des confirmations, on citera l’Allemagne comme toujours. La Hollande, l’Italie et l’Argentine aussi. La Nationalmannschaft demeure égale à elle-même. Les Pays-Bas confirment leur rang de finalistes malheureux de la dernière édition. Et puis, il y a une Squadra Azurra très en verve, et une Albiceleste, sans sortir, un jeu flamboyant, qui démontrent qu’ils feront partie des grandissimes favoris pour remporter le trophée le 13 juillet.
Au niveau des surprises comment ne pas saluer l’exploit du Costa Rica. Dite petite nation du football, les Costaricains sont sur une autre planète. Une confirmation est attendue, et ce sera un vrai test contre les Italiens. Idem pour le Mexique. Sinon, la France, qui après avoir déroulé contre le Honduras, devra envoyer un signal plus fort face à la Suisse. On en dira autant pour la Belgique alors que l’Afrique est à la peine, à l’exception de la Côte d’ivoire.
Le spectacle ne fait donc que se poursuivre au pays où le football est une religion. Avec l’enjeu qui s’accroît, on devrait être encore plus gâté dans les jours à venir. Le Brésil et sa Copa do Mundo n’en finit pas de nous en mettre plein la vue. Le meilleur est à venir…
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