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Footix

24 juin 2014, 09:50

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Née en 1998, lors de la Coupe du Monde 1998 en France, cette affreuse mascotte qui ne ressemble à rien a été à l’origine de diverses moqueries dès sa sortie. Elle est ensuite devenue, de manière tacite, le terme générique pour désigner les supporters occasionnels. Les suiveurs qui ont toute la panoplie du supporter mais qui ne riment pas avec passion. Ils sont toujours les premiers à siffler et critiquer, mais les derniers à rester solidaires et à encourager leur équipe quand elle perd.

 

Dès lors, dans le monde des supporters, on différencie les vrais supporters, ou les Ultras, des Footix. Vous aimeriez peut-être qu’on approfondisse le sujet pour comprendre ce phénomène footballistique ? C’est parti.

 

Un Footix est en général un supporter lambda qui n’a pas vraiment d’équipe. Electron libre, il va là où le pousse le vent. Au gré de son humeur. Selon la tendance. Par exemple, si en 98, il était militant black-blanc-beurre et criait «allez les Bleus», aujourd’hui il peste contre les racailles qui ont souillé ce même maillot bleu et préfère supporter une autre équipe. Pourvu qu’elle gagne, of course.

 

Le Orange est à la mode ? «Ok, va pour Van Persie et ses potes !» Le Brésil joue à domicile ? «Oui, oui, la Seleçao c’est super fort ça, moi je suis pour eux !» Dis, tu as vu cesbeaux gosses ritals là ? «L’Italie c’est la classe, ils sont si mignons, le titre est à eux…» Oui, le Footix est un carapatequi s’accroche à tout ce qui bouge. Surtout si ça brille.

 

Je vais vous raconter une scène vécue récemment. Il s’agit d’un couple que j’ai vu l’autre jour au Corinthians Arena, réalisant un beau selfie au beau milieu d’Angleterre-Uruguay… Puis deux, puis trois, en changeant de pose et de sourire. C’est sûr que se pavaner sur Facebook avec une photo des joueurs en arrière-plan c’est top et ça va engendrer pas mal de likes.

 

Oui mais bon, et les autres spectateurs qui avaient envie de suivre le match pendant ce temps eux ? «Ben, ils n’ont qu’à aller se faire voir, on a payé cher notre place nous !» auraient pu rétorquer les deux intéressés. Quoi que, ils auraient même pu avoir eu les places grâce à leur comité d’entreprise…

 

Eh oui, le Footix est égoïste aussi parfois. Victime de la mode, il ne résiste pas au désir d’être tendance, c’est comme ça. Puisque ça fait ‘in’ de parler Coupe du Monde en ce moment, il en est lui. Plutôt à 200% même. Il est de toutes les conversations. Il sait tout mieux que tout le monde. «5-1 ? Mo ti conné ca…» Il est aussi le premier à posséder tout l’attirail du parfait supporter, bariolé comme un clown de la tête au pied.

 

Pour finir, attention, le Footix est assez versatile. Si son équipe perd, il retourne sa veste illico presto. Et s’il faut insulter l’entraîneur il ne va pas se gêner ! Avant de se poster sur le dos d’un autre. «Oui, l’Allemagne top ça comme équipe ! C’est eux que je voulais prendre en fait, je savais que l’Espagne était en fin de cycle…» Ce n’est jamais lui qui perd. Ce sont les autres les losers. Le Footix est passé maître dans l’art de retomber sur ses pattes. En toutes circonstances.