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Le duel des extrêmes
Action – réaction, Newton avait expliqué sa théorie de la physique. Il en est de même dans le comportement de l’homo sapiens. Au pays du futebol, de la samba, du culte du corps, des appareils dentaires et de Deus, les extrêmes s’affrontent au quotidien.
Il n’y a pas un jour où je ne suis pas tombé sur un missionnaire. Peu importe sa confession religieuse. Du protestant, au chrétien jusqu’au musulman ou au juif. Mission compliquée pour ces représentants de Dieu dans le pays où le string est une marque de référence. Où les boîtes, les bars et les bordels sont aussi nombreux que les arrêts d’autobus.
James, ce protestant rencontré sur la Praca da Luz, a quand même le mérite d’y croire. «C’est notre devoir de partager la bonne nouvelle», m’avait-il dit. En face d’où il répandait sa bonne nouvelle, des supporters imbibés d’alcool chantaient les louanges du Dieu futebol. Derrière lui, dans un jardin, des filles (j’ai des doutes sur l’identité de certaines…) répandaient la joie à leur manière. Étrange cohabitation.
Praca da Republica, haut lieu du football pendant la Coupe du monde. Les bars sont remplis, les écrans géants sont nombreux, c’est la foule. Sur le sol, entre les mégots de cigarette et autres détritus, les messages religieux… Comme quoi, il y a de la place pour tout le monde, pas la peine de se marcher sur les pieds.
L’image qui m’aura le plus marqué est celle de cette petite de pas plus d’une dizaine d’années. Elle accompagnait sa mère et sa grand-mère dans les rues de São Paulo, quartier Vila Madalena, là où les bars sont les mieux fréquentés, disons par la jeunesse dorée de São Paulo. Les rues sont bondées, on y danse, on y drague, on y fume et on y boit beaucoup surtout. Cette petite, elle, vend des canettes de bière, avec ses parents. Il est une heure du matin, un jeudi. Il fait 12 degrés seulement. Dans la journée, j’ai maudit tous les saints parce que je trimbalais un pull alors qu’il faisait 22 degrés…
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