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Un nouvel ordre mondial?

6 juillet 2014, 09:56

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On s’était ennuyé à mourir il y a quatre ans, en Afrique du Sud. Avec une moyenne de but famélique et un sacre espagnol bercé par des 1-0 soporifiques, on s’était fâché avec le football de sélection, vampirisé par les clubs, toujours plus puissants.

 

En plus d’être arrogants. «La Coupe du monde, l’Euro, la Copa America ? Ça fatigue NOS joueurs, ils vont se blesser.» Voilà, en gros, ce que pense le conseil supérieur des clubs les plus riches d’Europe qui ne jure que par la création d’une Super Ligue réservée aux gros porte-monnaie.

 

Bien que la FIFA et l’UEFA ne l’entendent évidemment pas de cette oreille et oeuvrent pour empêcher ce type de putsch dans la gestion de ces compétitions footballistiques, le Mondial 2014 est en train de nous réconcilier avec le football de sélection.

 

Un vent nouveau souffle peut-être sur le football mondial. Un monde où les stars attendues ne trustent plus tous les honneurs. Où les favoris se cassent les dents où prennent de belles leçons d’humilité. Où l’incertitude redevient une valeur forte du football.

 

Où la Colombie, le Mexique, le Chili pratiquent un football de rêve. Où les monstres sacrés brésiliens et argentins font honte à leurs prédécesseurs. Il est trop tôt pour le dire, mais les écarts semblent se réduire entre le football des grands championnats européens et le reste du monde.

 

Lundi, le Nigeria champion d’Afrique a été capable de faire douter la France pendant une heure, l’Algérie s’est sublimée au point de rendre la grande Allemagne méconnaissable. Certes, il n’y a aucun africain en quart de finale, mais c’est passé tellement près et les deux représentants ont donné une si belle image que ça ne pourra qu’encourager d’autres à croire en eux demain.

 

Avec des bases saines, un vrai projet de jeu et un don de soi extrême, les Fennecs ont donné une belle leçon de courage, d’abnégation et de volonté lundi soir, ne craquant qu’au bout du «money time» d’une partie extraordinaire d’intensité. Placée sous le signe de l’incertitude, avec ces 8e très accrochés.

 

Entre Vahid Halilhodzic et Joachim Löw, c’était un combat de boxe où le jeune étalon algérien est resté dans les cordes pendant dix rounds, bombardé par le panzer allemand, sans jamais tomber. Menaçant de son crochet du droit de renverser le match, l’outsider avait même plusieurs possibilités de signer le K.O.

 

En 2002, déjà, les favoris s’étaient cassé les dents au premier tour du premier Mondial asiatique (France, Argentine, Italie), avec une finale Allemagne-Brésil à la clé. Bis repetita le 13 au Maracana ?