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Amérique latine vs Europe de l’ouest

4 juillet 2014, 12:37

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Le grand huit est constitué. Nous entrons dans la phase cruciale de cette Coupe du monde. Le plateau des quarts de finale est connu. Ce sera un duel entre l’Amérique latine et l’Europe de l’ouest. De l’inédit. Cela n’est jamais arrivé que ces deux parties du monde soient représentées à parts égales parmi les huit derniers prétendants au sacre.

 

Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du monde, nous sommes confrontés à un scénario de ce genre. Les quarts de finale d’aujourd’hui et de demain mettront donc aux prises d’un côté quatre équipes latino-américaines avec le Brésil, la Colombie, l’Argentine, le Costa Rica, et de l’autre quatre équipes ouest-européennes, l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et la Belgique.

 

Quatre pays sud-américains aux portes du dernier carré, ce n’est toutefois pas du jamais vu dans un Mondial. C’était déjà le cas, il y a quatre ans, en Afrique du Sud avec le Brésil, l’Uruguay, l’Argentine et le Paraguay. Sauf que, seule la Celeste était entrée en demi-finales qui avait vu une prise de pouvoir européenne avec l’Espagne, les Pays-Bas et l’Allemagne.

 

Si le vieux continent place quatre équipes dans ce présent Mondial, on retient, cependant, que cela fait très longtemps qu’aucun pays du sud de l’Europe ne figure en quarts de finale. Pas d’Espagne, ni d’Italie, ni du Portugal, tous éliminés en phase de poule. Il faut remonter à bien loin, à 1962 au Chili, pour retrouver un tel cas de figure.

 

L’Amérique latine est donc en force dans ce Mondial qui se déroule sur son continent. Il y a bien une équipe d’Amérique centrale. Cependant, le Costa Rica déroge aux habitudes, car ce ne sont pas les deux géants de cette région, le Mexique ou les Etats-Unis. On notera aussi les absences de l’Afrique avec les éliminations du Nigeria et de l’Algérie en huitièmes.

 

A première vue, c’est la logique qui a primé dans ces huitièmes de finale. Aucune grosse surprise. Les favoris ont tous passé leurs examens. Pour la plupart, que ce fut dur. A part la Colombie, qui a semblé dérouler contre l’Uruguay, les autres équipes qualifiées ne peuvent se vanter d’avoir obtenu leur qualification à leur aise. Toutes ont dû ferrailler dur pour en arriver là.

 

Les deux cadors d’AmSud, le Brésil et l’Argentine, ne sont pas passés loin de la désillusion. La Seleçao a dû avoir recours à l’exercice des tirs au but pour écarter le Chili tandis que l’Albiceleste a fait la différence sur la Suisse en toute fin des prolongations. Le Costa Rica, lui, est allé cueillir avec ses tripes une qualification historique au détriment de la Grèce.

 

Pour les Européens, ça n’a pas été, non plus, une partie de plaisir pour atteindre ce grand huit. A la limite, on peut dire que la France a eu les coudées un peu plus franches contre le Nigeria. Mais encore… Pour l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique, ça a été fort compliqué.

 

De ces huitièmes de finale, on ne peut ne pas saluer les performances exceptionnelles de bon nombre de ces équipes éliminées. Et là, il faut dire chapeau à l’Algérie, au Chili, aux Etats-Unis,au Nigeria, au Mexique et même à la Grèce qui n’ont nullement démérité. L’Uruguay a été un peu en deçà après ce qu’il nous avait démontré contre l’Angleterre et l’Italie. On s’attendait à mieux. On mettra cela sur le compte d’un ressort cassé avec l’épisode Suarez.

 

Avec les quarts de finale, l’Amérique latine et l’Europe sont sûres d’avoir au moins un représentant dans le carré final, compte tenu des duels Brésil - Colombie et France-Allemagne. Pour les deux autres quarts de finale, ce sera des explications américano-européennes entre, d’une part, les Pays-Bas face au Costa Rica et, de l’autre, l’Argentine contre la Belgique.

 

A partir de là, chacun y va de son petit pronostic. Pour les joutes transcontinentales, d’aucuns s’attendent à ce que le Brésil passe pour proposer une finale avant la lettre contre le France ou l’Allemagne. Contre les Français, ce sera un grand classique des Coupes du monde, dont la finale de 1998 et face à l’Allemagne celle de 2002. Dans l’autre partie du tableau, l’Argentine est la favorite contre la Belgique. Les Pays-Bas aussi contre le Costa Rica. Leur rendez-vous serait un remake de la finale de 1978.