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Indigne

11 juillet 2014, 06:47

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Indigne

Je ne vais pas vous le cacher. Je n’ai pas vu les 20 dernières minutes du temps règlementaire de la demi-finale Argentine-Hollande. Ni les prolongations et forcément pas les tirs au but. Crime de lèse- football ? Il faut voir. Il me semble, en effet, par ces froides nuits d’hiver, qu’il est permis de lever le pied et d’aller dribbler son oreiller quand le « spectacle » proposé est indigne. Et le mot n’est pas trop fort.

 

On l’a dit et répété : dans le football il n’y a que le résultat qui compte. Qu’importe la manière. Mais, tout de même, un tel niveau d’indigence, d’ennui, en demi-finale de la Coupe du monde, c’est tout à fait inédit.

 

Dans ce jeu de dupe c’est l’Argentine qui a eu la main heureuse à la loterie des coups de pieds au but. Il aurait pu en être autrement, tant il n’y avait rien ou presque pour départager ces deux équipes méconnaissables, maladivement prudentes.

 

On a pu déceler, ça et là, un soupçon de volonté des Argentins d’aller de l’avant, de jouer sans frein à main. Mais sans plus. La Hollande ? Euh, loin, très loin, des promesses entrevues. Même le cher Louis Van Gaal, si génial jusqu’ici, a délivré une pâle copie.

 

Comme lors de l’irréel Brésil-Allemagne, il faut se garder d’essayer de comprendre. L’histoire du football est remplie de ces matchs non-événements. Qui vous font regretter l’attente avec un bâton d’allumettes dans chaque paupière. Ou la mésentente que vous entretenez avec le voisin qui supporte l’autre équipe.

 

Le football c’est aussi ça, hélas, des fois. On ne va, donc, pas épiloguer. Et se garder de tirer des conclusions hâtives. Non l’Allemagne n’a pas encore gagné la Coupe du monde. Tout, c’est vrai, penche pour la consécration de ce football plaisant, offensif, spectaculaire.

 

Mais allez, donc, savoir avec cette Coupe du monde qui marche sur la tête de temps en temps. L’accident, la sortie de route incontrôlée semblent toujours possibles. Et on ne pourra pas non plus l’expliquer. On ne le souhaite pas, bien entendu, à Ozil et ses coéquipiers. Mais vous avez encore des certitudes vous ?

 

P.S : J’ai revu le match dans son intégralité le lendemain. Je me suis encore endormi.

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