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Le droit de se consoler
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Le droit de se consoler
Qui se souvient encore de l’équipe ayant fini troisième de la dernière Coupe du monde en Afrique du Sud ? Parions… Pas grand monde. Du moins, ça ne nous revient pas de manière instinctive. Soit on fouille dans notre mémoire ou on consulte l’internet. N’en parlons pas des plus anciennes éditions. C’est encore plus compliqué à s’en souvenir.
Justement. Aujourd’hui se dispute, du côté de Brasilia, la petite finale de ce Mondial. Le match de classement. Le duel pour la troisième place. Selon votre choix. On peut l’appeler comme on veut cette rencontre qui mettra aux prises les deux recalés de la finale, le Brésil et les Pays-Bas.
On va dire que l’affiche est alléchante. Deux grandes nations du football qui s’affrontent, ça fait rêver. Est-on ainsi en droit d’assister à un bon match ? Habituellement, ce match de classement ne marque pas les esprits. Focalisé sur la finale de lendemain, on fait, parfois, l’impasse sur celle-ci. À raison ou à tort, ça dépend. Le rendez-vous des déchus nous gratifie, souvent, d’un spectacle assez aléatoire.
Il va sans dire qu’on risque fortement de ne pas être gâté ce soir. Les Hollandais ont déjà annoncé la couleur. Le sélectionneur Oranje, Louis Van Gaal se questionne sur la pertinence de cette petite finale. S’il n’y attache pas une grande importance, comment on peut le faire nous. Et, quid de ce que ce match puisse nous proposer dans des circonstances pareilles.
Cela dit, cette explication pour la troisième place dispose, toutefois, d’un enjeu, aussi infime qu’il puisse être. De la consolation. Pour le Brésil ou pour les Pays-Bas, ce serait bien de conclure cette Coupe du monde avec un succès. De ne pas partir sur une défaite et de finir sur une bonne note. Ce, même si personne ne se rappellera dans quelques temps, que les Brésiliens ou les Néerlandais ont terminé troisièmes du Mondial 2014.
Entre les deux équipes, c’est le Brésil qui a plus intérêt à gagner cette rencontre. La Seleçao a plein de choses à se faire pardonner. Certes, une victoire synonyme d’une troisième place plus symbolique dans cette Coupe du monde ne réconciliera pas les Auriverde avec leur peuple qui attendait un sacre, mais elle l’aidera à panser les blessures d’une demi-finale catastrophique.
De «son» mondial, le Brésil n’a rien à fanfaronner. Aucune véritable source de satisfaction. La désillusion a été aussi totale que monumentale avec une sélection jamais au niveau d’un champion et qui en plus a reçu une déculottée magistrale et historique aux portes de la finale devant l’Allemagne. Pour se donner bonne conscience, la Seleçao aurait intérêt à ne pas passer encore à côté de la plaque afin de finir sur le podium.
Pour les Bataves également, ce ne serait pas si insignifiant que cela de repartir de cette Coupe du monde avec une troisième place qui ne compte que pour la galerie. Finaliste malheureuse il y a quatre ans, la Hollande n’a pas été si loin d’atteindre de nouveau la finale. Malheureusement, les Oranje sont tombés sur une Argentine, toujours ronronnant, mais avec un Sergio Romero en étant de grâce lors des tirs au but.
Il ne reste plus que deux matches avant que le rideau ne tombe sur ce mondial brésilien qui demeure, que l’on veille ou non, exceptionnel. En attendant la cerise sur le gâteau demain avec la finale entre l’Allemagne et l’Argentine au mythique Maracana, on se contentera comme entrée cette explication entre le Brésil et les Pays-Bas, qui ne peut que nous mettre en appétit avant le feu d’artifices sur Rio.
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