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Le remake des remakes

13 juillet 2014, 10:27

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Le remake des remakes

À vos postes de télé les footeux. À partir de 23 heures, ne ratez pas le grand rendez-vous de ce mondial 2014. L’heure de la finale a sonné. Et oui… Un mois de compétition écoulé. Pour finir en beauté, on est convié à un dernier spectacle au mythique Maracana entre l’Allemagne et l’Argentine. Une ultime bataille aux aires de déjà-vu…

 

C’est du grand classique de Coupe du monde que nous propose ce mondial brésilien comme dernier match. Ce sera des Allemands contre des Argentins. Rien d’inédit. C’est en quelque sorte un remake des remakes. Ce n’est pas la première fois que l’Albiceleste et la Nationalmannschaft s’affronte dans un finale mondiale.

 

Pour mettre les choses bien en perspective, ce sera la troisième fois que ces deux grandes nations du football s’affronteront dans une finale de Coupe du monde. Et, il ne faut pas remonter aux calendes grecques non plus. Les deux précédentes fois ne datent que de 24 et 28 ans. Autant dire que c’est vraiment récent dans l’histoire de cette compétition au plus de 80 ans d’existence.

 

Les moins de 30 ans ne s’en souviendront pas forcément. Mexico 1986. L’Allemagne n’était pas encore unifiée à cette époque. Le mur de Berlin séparait toujours l’Ouest et l’Est. Ce sont les Allemands de l’Ouest qui sont arrivés en finale de la Coupe du monde contre l’Argentine. Voilà donc le premier acte qui s’est joué au stade Azteca un dimanche 29 juin.

 

La toute première fi nale entre l’Argentine et l’Allemagne avait tourné en faveur des Argentins qui l’avaient emporté (3-2) sur des buts de Brown, Burruchaga et de Valdano, contre ceux de Rummenigge et Voeller. De ce mondial mexicain, on retient toujours l’inégalable Maradona qui a mené de main de maître – sans jeu de mots avec sa fameuse main de Dieu pour son but marqué de la main contre l’Angleterre – l’Albiceleste vers la consécration.

 

Quatre ans plus tard, rebelote. L’Allemagne était toujours divisée en deux blocs. La RFA se hisse encore en finale contre l’Argentine. Un acte II qui se déroule en Italie. En ce 8 juillet 1990 au stade Olympique de Rome, les Allemands prenaient leur revanche sur des Argentins toujours menés par Maradona. Ce fut une finale terne qui avait connu son dénouement sur un penalty transformé par Andreas Brehme.

 

On remet donc les couvercles en 2014. Une victoire chacune sur l’autre en finale. En termes de palmarès, les Allemands pèsent plus lourds que les Argentins. Trois titres de champions du monde – 1954, 1974 et 1970 – pour l’Allemagne contre deux sacres – 1978 et 1986 pour l’Argentine. Au niveau des confrontations directes, petit avantage toutefois à l’Albiceleste. En 20 duels, l’Argentine s’est imposée à neuf reprises contre six pour l’Allemagne.

 

Pour cette finale de 2014, rien de tout cela ne compte. On repart indéniablement à zéro. Tout  peut arriver. On devrait s’attendre à une opposition de styles entre une Argentine misant sur ses individualités et une Allemagne forte collectivement. Ce sera une vraie bataille tactique entre Sabella et Low. Messi tâchera de rejoindre Maradona au panthéon du football argentin alors que Lahm et consorts tenteront d’émuler la génération Matthaus.

 

Une opposition de styles. C’est ce qui nous attend dans un Maracana de légende. Le décor est planté. On s’attend à une finale explosive après la démonstration allemande contre le Brésil et la maîtrise tactique argentine face à la Hollande dans les demi-finales. À qui la nouvelle étoile ? Verdict ce soir, donc, pour un remake de toute beauté.