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Position intenable
L’ambiance est fébrile au MMM. Les principaux dirigeants du parti s’impatientent pour entrer au gouvernement à la faveur d’un 60-0, qu’ils tiennent pour acquis. Ils sont persuadés que les électeurs seront appelés aux urnes pour des élections anticipées. En outre, ils sont convaincus que Navin Ramgoolam leur cédera la moitié des investitures, la moitié des maroquins et, éventuellement, le poste de Premier ministre.
L’état d’esprit actuel des Mauves aura forcément une influence sur la posture qu’ils adopteront durant le reste de la présente législature. Les députés du MMM se croiront obligés d’assumer le rôle de faire-valoir du prince pour ne pas compromettre la concrétisation de l’alliance qu’ils espèrent tant arracher du PTr.
Ce comportement est malsain. L’on ne peut que souhaiter, pour le bien de la République, que les élections aient lieu le plus vite possible pour y mettre fin. Notre démocratie ne saurait souffrir des fantasmes d’un parti quelconque.
Par son attitude ambivalente, le leader officiel de l’opposition, Paul Bérenger, brouille les frontières entre opposition et majorité. Il compromet le fonctionnement de notre démocratie. Même quand il arrive au parlement de siéger, et à l’opposition d’adresser des PNQ, Bérenger s’empresse toujours de donner des gages de loyauté aussitôt après à son «bon ami Navin» dont les réponses lui donnent «entière satisfaction».
Des élections générales anticipées sont nécessaires pour mettre fin à ce rituel. Sinon nous serons condamnés pendant un an encore à supporter l’insupportable. Mardi, une question fade sera adressée au Premier ministre et , samedi, Bérenger le couvrira d’élogeset le défendra ardemment.
L’attente des élections risque d’être longue, cependant. «Election li pou vini kan li bizin vini. De toute façon mo mandat li ziska 2015», affirma Ramgoolam à Albion le 14 juillet dernier. Bérenger, lui, souhaitait la tenue des législatives peu après le 22 juillet. On le comprend, le leader officiel de l’opposition. Il restera coincé dans une position intenable trop longtemps si les élections tardent.
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