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Le rusé et le rêveur
Le bureau politique du MMM sera appelé à prendre une décision cet après-midi sur l’avenir des tractations entre Navin Ramgoolam et Paul Bérenger. Pour les Mauves, le temps presse. Il leur faut agir vite car, avec la rentrée parlementaire, ils courent le risque d’être davantage ridiculisés.
S’il reste en quête d’une alliance avec le PTr, Paul Bérenger sera obligé, au Parlement, d’adresser des PNQ molles. De plus, il devra continuer à donner des gages de fidélité au Premier ministre en le protégeant contre les attaques de la vraie opposition.
Ses contorsions l’ont déjà considérablement décrédibilisé. L’opposant Paul Bérenger ne sait plus ce qu’est l’État démocratique, ni le rôle attendu d’une opposition. Il finira par perdre toute sa légitimité en tant que leader de l’opposition s’il ne change pas de posture à temps.
En revanche, le temps joue en faveur de Ramgoolam. Il cherchera à faire durer le plus longtemps possible le scénario actuel. Grâce au comportement loyal de son soupirant, il garde le contrôle de la situation. Il obtient, sans frais, une fin de mandat paisible.
En soumettant tard hier soir le document que lui réclamait Bérenger, le leader du PTr déployait l’ingéniosité politique qui est devenue sa marque. Il donne ainsi une bonne raison à Bérenger de continuer à rêver d’une alliance avec le PTr.
Quelle que soit l’issue de la réunion du MMM de ce jeudi, on sait que les dés ne seront pas jetés. Avec un leader si imprévisible, personne ne sera surpris si le MMM change de position 24 heures seulement après avoir fermé la porte au «koz koze».
Le MMM a en face de lui un rusé politicien qui abat ses cartes avec beaucoup d’adresse. On peut penser que Ramgoolam détient le joker qui forcera Bérenger à camper jusqu’aux prochaines élections le rôle de demandeur d’alliance.
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