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Tou dimoune dan gauche
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Tou dimoune dan gauche
Trêve internationale. Pas de championnat ce week-end. Une douzaine de jours de repos bien mérité. C’est le moment de souffler un peu. L’instant aussi pour les équipes de tout remettre en perspective. Affiner, peaufiner, voire même rebâtir, chaque club est, à sa manière, à l’ouvrage pour revenir d’attaque. Pour certains, il suffit uniquement de régler la mire, pour d’autres, le chantier reste abyssal.
Le mercato clos depuis l’entame de cette semaine, on parle maintenant de football. Il était temps. On a assez entendu parler de ces millions qui changent de mains aussi facilement. La Premier League n’a pas dérogé à sa réputation. Pour la deuxième année consécutive, le football anglais est en tête du hit-parade avec un record de transactions aussi affolant qu’hallucinant.
Chelsea avait donné le ton. Liverpool, Arsenal et Manchester City lui ont emboîté le pas. Dans la dernière ligne droite, c’est finalement Manchester United qui a supplanté tout le monde sur le marché des transferts. Dans les derniers jours du marché des transferts, les Red Devils ont cassé la tirelire pour Angel Di Maria, Daley Blind et ni plus ni moins que Radamel Falcao.
Rien que pour cette intersaison, United a dépensé la bagatelle de 196 millions d’euros. Un chiffre vertigineux pour des grosses pointures et aussi des prodiges comme Anders Herrera, Luke Shaw et Marcos Rojo. Voici donc la version Manchester de Louis van Gaal. Un recrutement pléthorique et valeureux pour compenser le départ de quelques cadres.
La ‘Dream Team’ du nouveau manager néerlandais de Man Utd est constituée. Elle fait même peur. Sur papier uniquement pour l’instant. Jusqu’à présent, la mayonnaise ne prend pas du côté d’Old Trafford. La moutarde monte d’ailleurs au nez avec trois sorties sans succès en championnat. Que deux points sur neuf possibles avec une quatorzième position au classement. Ça fait tache…
Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez les Diables rouges ? Il est évident que les ‘Mancs’ portent toujours les séquelles du départ de sir Alex Ferguson et surtout du passage de David Moyes. Le ressort est cassé. La confiance n’y est plus. Les vedettes ont perdu de leur superbe. Le nouveau patron de Manchester United opère une révolution à sa manière pour sauver le navire.
Justement, parlons-en de cette touche que Louis van Gaal veut instaurer auprès des Mancuniens. Jusqu’à maintenant, elle n’a pas toujours rapporté ses fruits. Cette équipe de Manchester est encore friable. Son entêtement à évoluer en 3-5-2 lui coûte cher pour le moment. Défensivement aussi bien qu’offensivement, United avance avec frilosité.
Il est vrai que Louis van Gaal ne dispose pas encore de tout son effectif. Il est tout aussi notable qu’il a recruté massivement. Est-ce bien judicieux toutes ses emplettes ? On est en droit de se poser des questions sur la justesse de ses achats durant le mercato. Il ne suffit pas d’empiler des joueurs devant alors que le principal souci des Red Devils se situe derrière et dans l’entrejeu. Un équilibre quoi !
Un petit aperçu de cette escouade mancunienne laisse penser que le mal est profond. Si l’attaque paraît tout feu toute flamme, on n’en dira pas autant pour son animation offensive et défensive. Louis van Gaal s’est, peut-être, inspiré de Boyzini. Il n’a fait débarquer à Old Trafford que des gauchers. Ce sera donc un Manchester United avec un fort penchant à gauche avec Shaw, Rojo, Blind, Herrera, Januzaj et autres.
Durant cette trêve, Louis van Gaal a du pain sur la planche. Sa préoccupation dominante sera de constituer une équipe homogène. Une attaque de feu risque d’être superflue si derrière, ça n’assure pas. Un remodelage du milieu et surtout de la défense est impératif. Au cas contraire, les lendemains ne s’annoncent guère réjouissants. On aura une indication dans une semaine lors de la réception de QPR.
Article paru dans Lékip du vendredi 5 sept.
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