Une atmosphère délétère s’était emparée d’Old Trafford depuis le départ de sir Alex Ferguson. Le spleen avait envahi les coeurs de la Red Army : quand le Boss n’est pas là, plus rien ne va. Le pauvre David Moyes a eu peu de moments glorieux lors de sa prise de fonction l’an dernier. Sans le savoir, il avait hérité d’une équipe au bout du rouleau.

C’est alors que les dirigeants ont pris la décision, historique, de confier les rênes du club à un «étranger» en lui donnant carte blanche pour se défaire de l’héritage de l’ancien l'homme fort de Manchester United. Quitte à virer un enfant formé au club, un pur produit local, qui évoluait à MU depuis qu’il a 9 ans (Danny Welbeck). Nouvelle levée de boucliers.

Depuis hier, la «Dream Team» de Van Gaal est entrée en action et il semble que, désormais, plus rien ne sera jamais comme avant. Pour la première fois au complet, la formation de United avait vraiment fière allure. La palette tactique dont dispose LVG semble infinie. On a senti que le public mancunien était fier de son équipe. Au-delà du score (à relativiser vu l’adversaire), on a vu, senti, voire compris, que ce n’était plus du tout le Manchester d'antant qui faisait rire ses adversaires la saison dernière.

Avec un Ange, un Tigre, l’Infernal et sa Majesté dans ses rangs, MU possède désormais une puissance de feu capable de rivaliser avec les stars de Manchester City et de Chelsea. Un effectif digne de la Ligue des champions… Sûrement l’an prochain.

La saison ne fait que commencer, les automatismes sont encore à peaufiner, mais les rivaux de United ont dû comprendre le message du pensionnaire d’Old Trafford hier : les Red Devils sont de retour. La crise est finie, place à la reconstruction... d’un futur palais royal.