Après le petit document de l’alliance PTr-MMM du 20 septembre, la petite, toute petite liste de l’alliance MSM-PMSD-ML. Elle se tient en 10 points prioritaires pour le programme qui suivra et il faut y ajouter trois mesures immédiates, s’il y a une victoire électorale éventuelle.

Commençons par la fin : les trois mesures immédiates représentent trois «boubous» du quotidien. La promesse de s’occuper du permis à points, des speeds cameras et de la carte d’identité nationale va certainement rallier les faveurs de ceux que cela touche. Ils sont loin d’être majoritaires certes, mais ce sont quelques dizaines de milliers de votes faciles à chatouiller et à grappiller. Ce ne sont, par contre, certainement pas des urgences nationales.

La liste des 10 priorités de programme gouvernemental contient deux bonnes idées, beaucoup de généralités et des oublis énormes. L’introduction d’un salaire minimum, surtout si dosé pour ne pas détruire des emplois et le vote d’un Freedom of Information Act sont bienvenus. Mais ne pas préciser une seule idée et rester au niveau du vaseux pour «le combat contre le chômage», «le combat contre la pauvreté», le renforcement du Law & Order, la lutte contre la fraude et la corruption, voire la «relance de l’économie» fait vraiment peu sérieux.

Ne pas parler de l’éducation nationale, de la balance des comptes courants déficitaires, de l’investissement léthargique, de l’avenir de l’énergie, de productivité nationale fait bien court. Résumer l’environnement à la «braderie de nos plages» étonne alors que M. Kaupaymoothoo est au MSM. Promettre l’égalité des chances et la nomination des (meilleures) compétences à la tête des institutions paraît plus prometteur jusqu’au moment où l’on se rappelle les nominations faites tant par le MSM que par le PMSD dans le passé. On nous expliquera sans doute que, comme pour l’achat de voitures blindées, les contrats arrangés, les dynasties, les… ils font comme «bann la» ?

Sacré programme de… vrai changement !

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