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Blanc sort du noir, Liverpool prend une Bâle

4 octobre 2014, 16:23

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Blanc sort du noir, Liverpool prend une Bâle

Combativité, solidarité, réalisme. Paris a vraiment mis les petits plats dans les grands cette semaine pour s’offrir la tête du grand Barça sur un plateau en argent. 3-2 pour le PSG, des buts, du spectacle, un scénario bien ficelé. Tous les ingrédients pour une grande soirée de Coupe d’Europe étaient réunis.

 

Contrairement à ce que voudraient faire accroire certains médias français, ce n’était pas un match de légende non plus. Il n’y avait pas la dose émotionnelle d’un PSG-Real 94 (défaite 3-1 à Madrid à l’aller, puis 3-1 au retour au Parc), où Antoine Kombouaré marque le but de la qualification dans les prolongations (4-1).

 

Ce n’était qu’un match de poule, mais ce fut un véritable exploit sportif. De ceux où on voit le petit David tordre le cou à Goliath. Car tous les voyants étaient au vert du côté de Barcelone, en plein renouveau sous la houlette de Luis Enrique, invaincu en six matches et qui n’avait pas encore encaissé de buts, restant sur un cinglant 6-0 en championnat. De plus, le tandem argentino-brésilien Messi-Neymar ruait dans les brancards et promettait de faire exploser le Parc des Princes.

 

Les deux buts des génies sud américains, mardi, à Paris, attestent que la menace était réelle, mais ce sont surtout les trois buts parisiens (bien aidés, aussi, il est vrai par le tendre gardien Ter Stegen) qui interpellent. Sans Ibrahimovic, Thiago Silva et Lavezzi, le PSG a prouvé qu’il avait grandi et qu’il commençait à s’imprégner de l’ADN Ligue des champions.

 

On s’en doutait, mais on en a maintenant la confirmation tangible, la formation parisienne a besoin de gros challenges pour se motiver, ce qui ne risque pas d’être le cas en jouant Toulouse, Rennes ou Evian.

 

Depuis le 5-0 lors de la 4e journée du championnat, Paris vivotait gaiement, sans trop se fouler la cheville.

 

Il a fallu qu’un véritable ogre du football européen vienne frapper à sa porte pour qu’il se fasse violence et remette le pied à l’étrier. Cette victoire peut encore donner de l’espoir aux dirigeants qatari du PSG qui ont fait de la C1 un objectif.

 

Et qui étaient à deux doigts d’éjecter l’entraîneur actuel, Laurent Blanc, alors que des rumeurs annonçant une succession de Roberto Mancini ou Leonardo circulaient avec insistance cette semaine au Camp des Loges.

La victoire du PSG c’est donc du pain béni pour Blanc, qui sort du noir. Même si la faiblesse de ses choix tactiques était mis en exergue depuis plusieurs matches, son coaching face au novice Luis Enrique mardi, lui a permis de repousser la tempête. Au mois pour un temps.

 

**

 

A Liverpool, les temps sont durs. Décevants 14e de Premier League, avec un seul point pris en trois journées, les Reds sont également à la peine en Coupe d’Europe. Liverpool ne fait pas honneur à son statut de grand d’Europe. Après avoir été malmené contre Ludogorets (sauvant la face sur une victoire étriquée), il a bu la tasse au FC Bâle (défaite 1-0), le ‘giant killer’ habituel des clubs anglais.

 

De manière générale, les Reds ne semblent pas s’être remis du titre de champion perdu la saison passée. Est-ce juste une mauvaise passe ou les signes annonciateurs d’une saison galère ? Le club de la Mersey est malade et son docteur n’est plus un vampire mais le Dr Jekyll en personne. Mario Balotelli a les oreilles qui sifflent.

 

Avec une double confrontation avec le Real Madrid qui approche (3e et 4e journées), Brendan Rodgers doit prier pour que Daniel Sturridge retrouve les terrains et soit ‘fit’ le plus vite possible. En attendant, scepticisme et doute se sont installés à Anfield.

 

Article paru dans Lékip du vendredi 03 Octobre.