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Mou les rend tous fous
Romantisme contre pragmatisme, ainsi pourrait-on résumer le duel Wenger-Mourinho. Ça peut paraître caricatural certes, mais les faits de dimanche dernier nous donnent amplement raison. La philosophie wengerienne a été encore mise à mal par l’implacable réalisme mourinesque.
Un Cesc Fabregas que certains croyaient fini en Espagne après s’être ‘enterré’ au Barça, s’avère bien plus tranchant et performant que le crack allemand Mesut Ozil, distributeur agréé de CR7, et champion du monde avec la Mannschaft l’été dernier SVP. Dans ce simple choix de joueur, toute la différence est peut- être là.
Arsenal avait la première option d’achat pour rapatrier Fabregas sur les pénates anglaises, mais c’est tonton Mourihno, avec qui il n’avait pourtant pas de bonnes relations lors des face à face où Mou dirigeait Chelsea puis le Real Madrid, qui a convaincu Cesc de venir à Stamford Bridge.
D’autres managers se seraient peut- être contentés d’avoir le trio ‘Mazacar’ (Mata, Hazard, Oscar) pour amuser la galerie et jouer à la babale… à une touche de balle. Mais Mourinho n’aime pas le jeu pour le jeu (n’est-ce pas chers fans du Barça ?). Vu qu’aucun joueur du trio Mazacar ne s’était clairement imposé comme un patron, il a dégagé Mata à Man Utd, fortifié avec le puissant Matic et confié les clés du jeu à Fabregas. Même Hazard défend plus cette saison et semble plus épanoui.
Aujourd’hui, Fabregas a retrouvé le talent qui avait fait naître sa légende à Arsenal et s’est mué en meilleur passeur de la Premier League, tandis que Ozil se traîne comme une âme en peine (se réveillant qu’en de rares occasions, comme face à Galatasaray).
Après une saison de ‘réadaptation’ au championnat anglais, The Special One a réussi le meilleur mercato estival de Premier League et semble avoir construit l’équipe idéale pour reconquérir le trône de sa Majesté.
L’arrogance de Mourinho c’est qu’il semble toujours avoir un coup d’avance sur les autres. Tactiquement et techniquement, son équipe est au point. Bien qu’elle ai été épargnée jusque-là par les blessures (contrairement à Arsenal, Man Utd voire Liverpool)…
Reste la gestion de l’extra-sportif. Les petits phrases d’avant-match. La guerre psychologique. Quand on voit ‘maître’ Wenger, en personne, déraper et en venir à une agression physique, on conclut que l’entraîneur portugais a sans doute bien mijoté son plan machiavélique. Les fans d’Arsenal auront beau le détester, son bilan, lui, est inattaquable. Entre Arsenal et Chelsea : 12 matches joués, aucun perdu.
Chelsea avance pas à pas, gère à merveille son calendrier et son avance en tête du championnat. Connaissant la science tactique du portugais dans les confrontations directes avec les gros, il sera impossible d’aller chercher les Blues s’ils continuent sur ce rythme de sénateur. Arsène a-t-il retenu la dernière leçon ?
(Article paru dans Lékip du 10 octobre 2014)
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