À force de jouer à saute-mouton sur des tortues et toutes sortes de créatures bizarres, Super Mario s’est essoufflé. Privé de cape, il ne vole même plus. Les gosses ne veulent même plus jouer avec lui. «Il est vraiment nul ce personnage» dirait, en effet, n’importe quel jeune accro au jeu vidéo.

Depuis son arrivée à Anfield, il est indéniable que Mario Balotelli oscille entre le mauvais et l’exécrable. Sa dernière prestation, dimanche dernier face à QPR, ressemblait à un long chemin de croix. Manquant l’immanquable, il fut même qualifié de «la monnaie zété» lundi matin…

Son manque de confiance est total. L’attaquant italien fait peine à voir, traînant sa carcasse et son spleen comme une âme en peine. Il est vrai qu’avec un seul but marqué en tout et pour tout avec Liverpool, son bilan écoeure ses propres fans et fait douter les plus optimistes. L’erreur de casting semble de plus en plus plausible, même si Brendan Rodgers tente logiquement de le protéger et de sauver ce qui peut encore l’être.

Le manager des Reds n’a pas le choix à quelques heures du plus gros défi de Liverpool depuis le début de la saison. Et puis, accueillir le Real Madrid ce soir à Anfield est peut-être l’occasion de réveiller la bête blessée, dans un stade habituellement en transe pour ce genre de rendez-vous.

Mais le risque de prendre une claque est aussi bien réel. Les nombreux détracteurs de ce chambreur de première qu’est Super Mario, ou «Why always me» pour les intimes, espèrent même le voir se vautrer ce soir devant le monde entier. Vous l’aurez compris, le tableau n’est pas très reluisant du côté de la Mersey…

Supporters de Liverpool : que faire alors ce soir ? Allez se coucher de bonne heure et débrancher votre téléphone ? Plutôt loser comme attitude… Prier pour que Ronaldo, James Rodriguez, Benzema and co s’emmêlent tous les pinceaux en même temps ? Un peu gros quand même…

Que l’arbitre distribue très vite des cartons rouges aux Merengues ? Pas chic du tout, restons fair-play voyons ! Qu’on rejoue le scénario de dimanche dernier et que Liverpool gagne en dépassant la dose homéopathique d’own goals ? Et puis quoi encore…

Le mieux à faire, tout compte fait, c’est de se dire qu’un match n’est jamais joué d’avance. De se convaincre que des choses improbables se produisent parfois. Jouons la partie avant de prédire un GAME OVER avant même d’avoir allumé la console, même si d’habitude le Real bat Liverpool sans Suarez 9 fois sur 10 sur Playstation.

Qui sait, si Mario Balotelli croque un champignon rouge, il pourrait bien retrouver ses super pouvoirs, bomber le torse comme il sait si bien le faire, et marquer le but de la victoire…