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Le destin des «grands» partis
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Le destin des «grands» partis
Navin Ramgoolam a atteint un objectif important. Il a pu anéantir un adversaire après s’être approché de lui. S’inspirant des techniques des arts martiaux, il avait mis au point une stratégie pour prendre l’adversaire en embuscade. C’est réussi. Le MMM est mis KO. Le seul hic, c’est que le MMM a entraîné le parti de Ramgoolam dans sa chute.
Anéanti, il l’est, Paul Bérenger. Alors qu’il recueillit 18 424 voix aux élections de 2010 dans la circonscription de Stanley/ Rose-Hill, il ne parvient, cette fois, qu’à obtenir la confiance de 12 239 électeurs. Se laisser séduire par Ramgoolam lui a coûté cher. Il peut tout juste trouver une consolation dans le score du leader du PTr qui est autant désastreux que le sien. Celui-ci est descendu à 43,8 % alors qu’il faisait 64,3 % aux élections précédentes.
Les deux leaders plongés dans un état d’abattement, la question de leur départ à la retraite se pose. Avec plus d’acuité cependant dans le cas du MMM dont le leader a tenu un discours incohérent samedi. En outre, il a montré qu’il ne sait pas perdre dans la dignité. Trouver un successeur à Paul Bérenger sera ardu, car ce n’est pas avec Alan Ganoo ou Rajesh Bhagwan que le parti sera maintenu à flot.
Quant au PTr, il a désormais un choix. Arvin Boolell s’est déclaré comme un challenger prêt à prendre la tête du parti. Son pari est audacieux mais il possède, à la fois, la carrure et le charisme requis pour occuper le poste.
Celui que les sondeurs décrivent comme la personnalité politique préférée des Mauriciens admet être intéressé par le leadership de son parti : «J’ai l’occasion de prendre la relève», dit Arvin Boolell avec assurance dans l’interview qu’il a accordée hier à l’express-dimanche.
Avenir bouché pour l’un et espoir de renouveau pour l’autre. Destins divers donc pour ces deux partis qui se considéraient jusqu’à tout récemment comme deux «grands partis».
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