Publicité
Ruée vers les terres
Il fait partie de la poignée de dignitaires proches de l’ex-majorité. Il a fait fortune en se livrant à de petites magouilles pour s’accaparer de grandes superficies des terres de l’État. Or, hier, les journaux ont annoncé sa chute. Ses biens fonciers mal acquis lui ont été arrachés et restitués à l’État. Cette opération se déroule dans le contexte d’un nettoyage entrepris par le nouveau pouvoir.
Lui, c’est Robert Vadra, le gendre de la présidente du Congrès indien, Sonia Gandhi. Cela se passe au Rajasthan en Inde, certes, mais la similitude avec des personnages et des faits locaux ne saurait être la conséquence d’une simple coïncidence.
Il est naturel que les événements se ressemblent dans les deux cas. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Dans les deux pays, le peuple a mis fi n, l’an passé, à une sombre période de favoritisme et d’octroi d’avantage injustifié.
En démocratie, les privilégiés qui s’enrichissent en trafiquant avec les lois finissent toujours par devoir répondre devant la justice. Ici comme ailleurs, les véreux sont rattrapés par le droit. Dans son message du Nouvel an à la nation, le Premier ministre, Anerood Jugnauth, a prévenu les Vadra locaux : «Une enquête a déjà été initiée sur les scandales et les abus de pouvoir qu’il y a eus dans le passé. Les coupables devront payer. Je serai sans pitié à leur égard.»
La saisie annoncée des terres de l’État octroyées de manière irrégulière, ainsi que les autres enquêtes initiées par le gouvernement ont poussé le Parti travailliste à riposter. Il évoque, dans un communiqué, une «politique de vengeance ahurissante». Il accuse le nouveau gouvernement d’abuser de son pouvoir pour punir ses adversaires politiques.
Parallèlement, le Times of India rapporte que, comme seule riposte au programme de «nettoyage», le Congrès a allégué que «it was a political vendetta». Sa posture ressemble à celle du PTr. Décidément, il y a entre nos deux pays plus de points communs qu’on ne pouvait l’imaginer.
Publicité
Les plus récents