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Un coût politique

29 janvier 2015, 10:53

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Si les dirigeants du pays tardent à réparer les dégâts engendrés par le tronçon éventré de l’axe Terre-Rouge–Verdun, la période de grâce accordée au nouveau gouvernement prendra fin prématurément. Confrontés aux embouteillages interminables qui résultent de la fermeture de cette autoroute, les automobilistes réagiront. Leur mécontentement tournera vite à l’exaspération, puis à la révolte contre le pouvoir.

 

Il est bien entendu que la nouvelle majorité n’est pas responsable de l’état du dernier-né de notre réseau routier. Mais les gouvernants doivent gérer la crise qui découle de la mise hors-service de la route fissurée, sous peine de voir s’éroder leur cote de popularité.

 

La première tentative de régler le problème s’est soldée par un cuisant échec. Les conséquences de la mesure intempestive prise hier matin, en ouvrant une voie additionnelle de Riche-Terre au Quai D, étaient lourdes pour les usagers. Il est vrai que la police s’est rétractée dès qu’elle a pris la mesure de la catastrophe mais cela n’en a pas moins causé de sérieux inconvénients aux automobilistes. Ceux-ci attendent des autorités des solutions efficaces et non une approche par tâtonnements.

 

Combien de temps faudra-t-il attendre pour une circulation plus fluide à l’entrée de la capitale ? C’est la question qui hante les esprits depuis hier. Beaucoup des usagers craignent que si les autorités ne se montrent pas imaginatives, l’enfer des bouchons va durer longtemps.

 

On attend du gouvernement des mesures immédiates pour fluidifier la circulation. Dans le moyen terme, ce qui préoccupera l’usager, c’est la réouverture du tronçon affecté.

 

Qui paiera pour les réparations ? Les contribuables surveilleront de près l’issue du litige financier entre l’État et les sociétés engagées dans la construction de la route Terre-Rouge Verdun. On constate que, comme pour la Ring Road, il y a beaucoup trop de tergiversations sur l’identité des responsables du désastre. Le pire qui puisse arriver, c’est qu’une procédure juridique fasse traîner les choses, faisant monter la colère des automobilistes.