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Enter la police ?
Le ministre Nando Bodha présume qu’il y a eu un complot dans l’affaire de l’autoroute Terre-Rouge–Verdun. Il a allégué, la semaine dernière, que la RDA était au courant, dès février 2013, des défauts structurels de la route. Le parapublic, agissant de concert avec le consultant, aurait choisi de balayer sous le tapis les fissures qui pointaient le bout de leur nez.
Une telle accusation est trop grave pour que le ministre ne s’en remette pas à la police. Outre ce complot allégué, d’autres manquements sont signalés.
Ivan Collendavelloo attire l’attention sur «le montant qui double» avec les variations financières en cours d’exécution des contrats. Roshi Bhadain s’interroge sur les «unforeseen circumstances» qui surgissent trop souvent.
Pour corser le tout, des voix s’élèvent maintenant pour imputer la catastrophe à une décision de la RDA de modifier le tracé de la route rien que pour ajouter de la valeur à des terrains situés à Crève-Coeur. Ce réalignement n’aurait pas tenu compte de la condition du sol sur le tronçon Ripailles–Valton.
De même, le gouvernement parle de «procédures illégales» en dénonçant le contrat signé par la STC en faveur de Betamax. Encore une fois, c’est vers la police qu’il faut se tourner.
Dans l’affaire Betamax, il y a un volet qui devrait intéresser l’ICAC. La commission devrait se demander si un délit de conflit d’intérêts a été commis lors des négociations entre la STC et Betamax. Rajesh Jeetah détenait le portefeuille du Commerce quand le contrat avec Betamax était en gestation. Or, cette société appartient à sa belle-famille.
Certes, le contrat est finalisé en 2009 alors que Jeetah est déjà muté à la Santé. Mais l’ex-ministre Mahen Gowressoo, dans une interview parue le 28 avril 2012 dans l’express explique que «ces négociations ont eu lieu avant mon arrivée au Commerce en 2008.»
Des enquêtes criminelles s’imposent. Sinon, le gouvernement laissera l’impression que les forts peuvent s’en sortir mais pas le petit voleur de cotomili.
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