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Le MTC répond-il aux attentes ?
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Le MTC répond-il aux attentes ?
On aurait aimé voir le Mauritius Turf Club (MTC) mobiliser ses troupes à l’occasion d’une séance spéciale de son assemblée des membres pour décider de son avenir à court, moyen et long termes.
Voir les possibilités qui s’offrent à lui pour assurer la pérennité d’une industrie dont la réputation est en ce moment au plus bas, nécessitant même l’intervention de l’ancien gouvernement qui a dû avoir recours à une commission d’enquête !
Changer enfin ses statuts qui lui ont tant servi, mais qui, hélas, ne répondent plus aux exigences d’un monde en constante évolution.
Le MTC mobilisera bel et bien ses troupes cet après-midi, mais c’est un exercice qui ne consiste qu’à élire deux nouveaux administrateurs (parmi huit candidats en lice) qui se joindront à l’actuel conseil d’administration, à titre bénévole, pour gérer une «entreprise» dont l’activité se fait à coups de millions de roupies !
Si ce n’est pas une aberration en 2015, cela y ressemble, sans pour autant inquiéter outre mesure la majorité des membres du Club. Qui se laissent, eux, volontairement – quel drame ! – entraîner dans ce jeu de «musical chairs», qui empêche l’évolution dont a besoin le monde hippique mauricien, lequel continue, entre-temps, sa lente descente aux enfers.
Les chiffres en 2015 confirment le déclin de cette industrie dont la démocratisation n’a pas apporté les résultats escomptés. Les courses à Maurice ne sont plus le «sport of kings». Certaines écuries ne font plus honneur au Champ de Mars où, jadis, la ferveur populaire régnait chaque samedi, même si les écuries s’associaient pourtant à de gros bonnets au niveau des paris, et c’était connu, qui plus est. L’esprit sportif y était et les courses de chevaux étaient une des fiertés pour le pays.
Mais les choses ont changé. Le monde a changé. Malheureusement, le MTC a raté le train du changement, de l’évolution. Il a conservé jalousement ses statuts qui faisaient, certes, ses beaux jours, mais qui sont aujourd’hui au coeur de ses malheurs.
Le bénévolat a servi le sport hippique. Pendant plus de 200 ans. Ce jeu-là a assez duré. Les Sauzier, Giraud, Glover et autres Merven, ont donné beaucoup de leur temps au MTC et ils ont apporté, à leur manière, leur pierre à l’édifice, même s’ils n’ont pas toujours fait l’unanimité autour d’eux.
De bonnes choses ont été faites dans un passé, lointain et récent. Mais aussi, beaucoup de mauvaises décisions ont été prises qui sont venues, par la suite, hanter le MTC. Par exemple, il y a certainement des raisons derrière la situation financière du MTC ces dernières années. Cela n’est pas arrivé par simple hasard. Qu’a-t-on fait pour stopper l’hémorragie ?
Le moment est arrivé pour que le MTC soit dirigé autrement. L’industrie des courses ne peut plus être gérée par six membres élus selon leurs affinités et qui se réunissent une fois chaque mardi !
Elle a besoin d’une véritable équipe de professionnels, de visionnaires pour, dans un premier temps, la sortir du gouffre financier et lui assurer, par la suite, avec le soutien de l’État, des lendemains meilleurs.
Sinon, elle ne tiendra plus pour longtemps la… distance !
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