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La confiance, facteur-clé

23 mars 2015, 08:44

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La confiance, facteur-clé

Le déclic ou la débâcle. Tout va se jouer cet après-midi en moins de deux heures. Le ministre des Finances tentera, au cours de la présentation de son Budget, de donner du tonus à l’économie, de l’enthousiasme aux jeunes et du punch aux entrepreneurs. Un exercice qui passe par des réformes mais, surtout, par le retour de la confiance.

 

Le challenge de Vishnu Lutchmeenaraidoo, c’est de relancer une économie atone et de générer une croissance de 5,7 %. Pour parvenir à cet objectif, a-t-il laissé entendre, son programme économique se fondera sur la confiance et l’adhésion de la population. Une tâche dont la réussite dépend essentiellement de son talent de communicateur.

 

Il reprochait justement à un de ses prédécesseurs d’être trop malhabile dans sa communication pour pouvoir provoquer le sursaut psychologique indispensable à la création et au développement des entreprises. «Sithanen est un homme très intelligent, mais il ne sait pas communiquer», analysait-il récemment.

 

Pour booster l’investissement, la productivité et l’esprit entrepreneurial, Vishnu Lutchmeenaraidoo est convaincu qu’il faut d’abord doper le moral de la nation. Une logique qui veut qu’aussitôt la confiance retrouvée, la dynamique de l’économie s’enclenchera machinalement.

 

Si d’aucuns disent qu’il a des dons d’alchimiste, le ministre des Finances attribue, lui, modestement, ses précédents résultats au facteur psychologique. Comment avait-il sonné le réveil en 1983 ? «Vendre du rêve aux Mauriciens. C’était la seule façon de s’en sortir. La population était dépressive et avait besoin de rêver», explique-t-il.

 

Dans un contexte où l’on découvre chaque jour un peu plus l’étendue de la corruption, la population peut sombrer dans le pessimisme, comme au début des années 80. Une vision globale et un programme bien structuré ne suffiront pas pour vaincre la déprime.

 

Les baisses de prix, les cadeaux octroyés aux catégories diverses et les effets d’annonce, non plus. Ceux-ci n’auront que l’éclat d’un feu d’artifice. Il faut, par contre, que par le ton et l’allure, le ministre des Finances arrive à convaincre le pays qu’il est en train de poser les jalons du deuxième miracle économique.